De retour de Nuremberg, après trois jours passés à (re)découvrir la distribution d’ameublement allemande dans le cadre du voyage d’études organisé par Le Courrier en partenariat avec le GEM et la FNAEM [reportage dans un prochain numéro], une multitude d’idées et enseignements persiste dans notre esprit. A commencer par un, applicable immédiatement – si ce n’est (malheureusement) pas déjà le cas – par les distributeurs spécialistes français : l’accessoirisation et la mise en ambiance des expositions. Evidemment, les points de vente germaniques rompent fortement avec les nôtres, déjà par leur démesure et par leur largeur de positionnement. Malgré tout, sur ces dizaines de milliers de mètres carrés, répartis sur plusieurs étages, chaque produit meublant – lit, canapé, tables et chaises, buffet… – est judicieusement valorisé au moyen d’un éclairage bien orienté, mais surtout d’une accessoirisation bien dosée qui offre une mise en scène complète, flatteuse et inspirante. On n’insistera jamais assez sur l’absolue nécessité de scénariser les produits, d’inventer une histoire autour d’une pièce : il n’y a qu’à feuilleter les catalogues de grands acteurs de la distribution française (Maisons du Monde, La Redoute Intérieurs, par exemple… pour ne citer qu’eux) afin d’appréhender l’enjeu qu’elle représente pour la séduction du consommateur, et donc la vente. Evidemment, cette accessoirisation peut avoir un coût ; dans le cadre de réseaux nationaux, elle est souvent proposée clé en main par la centrale. Quoi qu’il en soit, les gigantesques magasins allemands ont achevé de nous convaincre sur l’importance de la démarche.
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