Les mois, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Avec un mois d’août à – 3,5 % pour le marché de l’ameublement (donnée IPEA) ce qui, en cumul, fait état d’une baisse de 6,7 % sur ces deux mois d’été 2018 – alors que la même période de l’année dernière avait enregistré une hausse de 8,7 % ! – l’exercice en cours poursuit son rythme plus que que mitigé, entamé sur un premier semestre en dents de scie. D’après les témoignages de nombreux distributeurs, ces mauvais résultats seraient essentiellement dus à un véritable manque de fréquentation dans leurs magasins, alors que le taux de transformation semble se maintenir : autrement dit, les acheteurs potentiels se font « simplement » beaucoup moins nombreux. Quelles pourraient être les raisons à cela ? Une année de Coupe du Monde de Football ayant orienté les consommateurs vers d’autres types d’équipements ? Les conditions climatiques clémentes de la période estivale ? La peur de la mise en œuvre du prélèvement de l’impôt à la source, au 1er janvier prochain ? On pourrait évoquer de nombreuses autres « explications »… comme on pourrait également tenter de comprendre pourquoi, désormais, un point de vente donné peut générer un important chiffre d’affaires le mardi, qui serait autrement plus important que celui du samedi suivant : à l’intérieur même de la semaine, le rythme, qui pouvait se vérifier auparavant, n’existe plus, tout comme la saisonnalité des ventes, donc, à l’échelle de l’année. Les chiffres du mois de septembre 2018 ne devraient pas non plus être bons, nous sommes-nous laissé dire, s’inscrivant dans la lignée de ceux de l’été ; l’incertitude demeure ainsi pour le dernier trimestre de l’exercice, et chacun devra jouer toutes les cartes qu’il a en main pour tenter de « sauver les meubles ». Ce ne sera pas la première fois qu’un tel enjeu se présente !
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Gautier à Laval
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