ESPRITMEUBLE veut aider à « anticiper et accompagner le changement »
En dévoilant les résultats d’une étude réalisée en partenariat avec l’IPEA, le salon – dont la prochaine édition se tiendra du 5 au 8 décembre prochain – veut prouver que ce secteur a « toutes les cartes en main » pour accompagner les changements observés dans les rapports que les Français entretiennent vis-à-vis de leur habitat : ce sont là, en effet, de formidables opportunités pour les acteurs, industriels ou fabricants.
Il y a un peu plus d’un mois, à la fin mai, ESPRITMEUBLE dévoilait le premier volet de son étude « Les Français et leur intérieur », réalisée en partenariat avec l’IPEA : des investigations, prolongées en enseignements, qui sont autant de perspectives à partager, discuter, saisir… pour se réinventer. « Après une crise sans précédents, avec de fortes conséquences sanitaires, mais également des implications économiques, sociales, sociétales, le rapport que les Français entretiennent à leur habitat, leurs usages au quotidien et leurs envies pour demain, ont été profondément bousculés, souligne l’introduction de cette étude. Lui aussi mis à l’épreuve, le secteur de l’ameublement a toutes les cartes en main pour anticiper et accompagner ces changements, et construire un futur désirable, où l’intérieur des Français sera, toujours plus, le lieu du bien-être et de l’épanouissement pour tous ».
EspritMeuble : nouveautés majeures pour les deux prochaines éditions
Un trafic qualifié en magasins
Comme pour venir appuyer ce sujet, Christophe Gazel, DG de l’IPEA, a commencé par insister, lors de la conférence présentant les résultats de cet observatoire, sur le fait que la réouverture des magasins de meubles, à la fin de la période de confinement, avait été particulièrement porteuse… ce qui semble être toujours le cas à la fin juin : « 19 % des personnes interrogées avaient stoppé net leurs achats prévus de meubles, une proportion atteignant 28 % pour la déco, a-t-il expliqué. Ce sont des achats pour lesquels il fallait se rendre en magasin… Si bien que, lorsque ceux-ci ont rouvert, le trafic a immédiatement été bon, et qualifié : tous ces achats « suspendus » ont pu finalement être réalisés ». Pour preuve, comme le souligne le DG de l’IPEA, les chiffres du mois de mai, qui devraient être compris entre « seulement » – 5 % et – 8 % avec, pourtant, un peu moins de 3 semaines d’activité, et une réouverture très tardive des grandes surfaces ameublement (Ikea, par exemple, n’a repris que le 25 mai…) : « Cela prouve que les « autres » – autrement dit, les spécialistes ameublement – ont très bien marché ! » On peut donc considérer que cette première vague est un rattrapage… mais la suite pourrait être tout aussi optimiste : « Le confinement a donné envie aux Français de réaménager leur intérieur. Jamais nous n’avions été autant confrontés à notre logement, qui est devenu un vrai lieu de vie, plutôt qu’un lieu de passage… En somme, cette période aura accentué l’envie d’être bien chez soi, et de le montrer à la famille et aux amis : c’est là que résident les belles opportunités pour les secteurs du meuble et de l’équipement de la maison ».

EspritMeuble
Nos intérieurs redécouverts, réorganisés
Le confinement, en effet, a réorganisé nos espaces en profondeur, en les mettant à l’épreuve, et en faisant apparaître leurs défauts au grand jour : il s’agit, désormais, de les optimiser ! Les utilisations de chaque espace ont été redéfinies – ou de nouveaux espaces inventés – puisque de nouvelles activités (travail, école…) ont été introduites à la maison. L’enquête fait également apparaître le fait que 51 % des Français ont rangé durant cette période : « Les déchetteries et les relais débordent, martèle Christophe Gazel. On a réellement fait du tri ! » Cela d’autant que la tendance actuelle au minimalisme inspire de nombreux foyers, qui cherchent plus de praticité et de simplicité dans le stockage de leurs affaires personnelles. Autre enjeu que celui de soigner son environnement, en optimisant ses assises, sa literie, en identifiant les endroits où l’on passe le plus de temps, en changeant certains détails, en revoyant l’éclairage d’une pièce… Autrement dit, le confinement a questionné les Français sur leurs besoins en matière de confort, de bien-être, d’harmonie à l’intérieur. Durant ces deux mois assignés à domicile, les Français ont également dû lutter contre l’impression d’enfermement : l’idée, aujourd’hui, est de prolonger ce principe, en se créant des « sas » de bien-être et de détente, comme une cuisine bien éclairée pour préparer des repas dans le calme, une salle de bains accueillante, un balcon ou une fenêtre dégagée… Conclusion à tout cela ? « Le secteur a tout à gagner à sonder les consommateurs sur les différents besoins et nouvelles envies qui ont émergé durant cette période de confinement, souligne le DG de l’IPEA. Ses acteurs ont la nécessité, désormais, d’anticiper des offres correspondant à ce qui a été vécu pendant le confinement : espaces multidisciplinaires, offres pour le télétravail… Ils auront sans doute gagné une agilité à intégrer et à développer, dès maintenant, dans leurs manières de travailler et de produire, afin de répondre aux changements précipités qui peuvent se présenter ».
Et après ?
Via cette étude, ESPRITMEUBLE veut aider le secteur de l’ameublement à se projeter dans cet avenir, en mettant en lumière quelques changements probables et impactants, à prendre en compte dès maintenant pour en tirer de nouvelles opportunités pour demain. Changements d’habitudes, attention accrue au budget, questionnements sanitaires forts, transformation du rapport au travail, télétravail plus intuitif, accélération des compétences et usages digitaux, premiers achats en ligne pour certaines catégories de produits et / ou de population, logement devenant lieu de refuge, intérieurs qui sont donc appelés à se transformer… Les bouleversements vont être nombreux et, là encore, les acteurs du secteur devront réfléchir et agir vite, tout en se montrant flexibles en accompagnant, voire en anticipant les changements ; il s’agira, également, de minimiser les risques pour les acheteurs et les rassurer, « même si cela a un coût, car cette démarche sera valorisée dans une période marquée par l’incertain » ; enfin, chacun aura tout à gagner à demeurer fidèle à sa marque / son identité, car un spécialiste de l’ameublement doit avoir une réponse spécifique à apporter face à cette situation complexe…
« Se tenir aux côtés des consommateurs »
L’enquête conclut sur un constat majeur : avec la transformation de leur quotidien et le temps long passé à l’intérieur, les Français sont prêts à changer de meubles, d’habitat ou de style de vie. L’enjeu, ainsi, pour les acteurs du meublant, est de se tenir à leurs côtés pour accompagner toutes leurs envies, en leur proposant les meubles, services, offres et contenus les plus pertinents, désirables et durables. Avec quels moyens ? Ils sont multiples : en proposant du contenu (écrit, audio, vidéo…) qui valoriserait la diversité des offres produits, en investissant – toujours plus – sur l’ergonomie, en répondant au besoin d’espaces modulaires avec des meubles adaptés, en multipliant les solutions pour optimiser, ranger les espaces…
Les acteurs de la literie, eux, sont confrontés à une attention au confort et au bien-être qui se trouve considérablement accrue : encore une fois, il s’agit alors de proposer aux consommateurs des meubles, services, offres et contenus les plus pertinents, désirables et durables ! Repenser l’espace nuit, aider les clients à se créer de nouveaux lieu de détente et de repos dans la maison avec du mobilier spécifique, se réapproprier le sujet des enfants et du sommeil (vaste boulevard que celui de la chambre d’enfant en France…), revaloriser la dimension textile – centrale dans la literie et la détente – peuvent être de bons moyens d’action.
Sur les 8 semaines de confinement, l’IPEA évalue la perte, pour le marché du meuble, à environ 17 % de sa valeur annuelle : « Dans un scénario optimiste, nous pourrions arriver, tout juste, à un atterrissage à zéro ou un peu en dessous, concernant 2020 » avance Christophe Gazel. Des prévisions qui seront évidemment affinées mois par mois. En attendant, les exposants d’EspritMeuble vont avoir cette opportunité de monter en gamme, en répondant aux besoins spécifiques du consommateur qui ressortent en ce moment.