Retour du Salon de Nantes en février prochain : un “one shot” pour offrir un rendez-vous aux professionnels du meuble
La décision a été scellée hier au soir : le Salon du Mobilier de Nantes – dont la dernière édition a eu lieu en 2017 – va se “reformer” du dimanche 14 au mardi 16 février prochain, pour une édition particulière. Sans annoncer le retour définitif du salon – cela n’est absolument pas le but – François Le Saint, son organisateur, évoque une forte demande de la part d’industriels et d’agents commerciaux français et étrangers, qui jugent indispensable la tenue d’une manifestation professionnelle sur les prochains mois. L’historique du salon, le choix d’une ville de province et de son parc des expositions – ceci offrant, a priori, davantage de sécurité sanitaire étant donné la capacité d’accueil “limitée” par rapport aux grands rendez-vous que l’on connaît – apparaissent comme autant d’arguments, à ce jour, pour le maintien de cette édition exceptionnelle, qui espère accueillir une centaine d’exposants…
C’est désormais officiel : quatre ans après sa dernière édition, le Salon du Mobilier de Nantes organisera de nouveau une édition, unique, au sein du parc des expositions de la ville, du dimanche 14 au mardi 16 février prochain. La nouvelle a été confirmée hier soir, 12 octobre, à l’issue d’une réunion entre François Le Saint, son organisateur, et Exponantes.
“Une forte demande, étrangers en tête”
“Ce sont de nombreux fabricants – les étrangers ont été les premiers ! – et des commerciaux qui m’ont sollicité pour envisager cette solution, explique François Le Saint. Il y a un vrai besoin de rendez-vous professionnel pour le secteur”. Et d’ajouter : “On ne va pas arrêter l’économie à cause du Covid, et personnellement je suis persuadé que les bonnes conditions actuelles du marché du meuble ne vont pas forcément se poursuivre très longtemps. A un moment, il va nécessairement falloir que les négociants recomposent leur assortiment de manière efficace, en appréhendant – réellement – les produits des fabricants. Pour cela, le salon reste la solution idéale”. Alors que le projet émergeait, François Le Saint a demandé la mobilisation de tous les agents commerciaux de l’amicale des Représentants Grand Ouest Ameublement – dont il est le président – afin qu’il en “testent” la pertinence auprès des marques qu’ils représentent : “En dix jours, nous avons eu une quarantaine de réponses positives d’exposants français et étrangers” explique l’organisateur qui, au vu de ces encouragements et des conditions exceptionnelles du contexte, table sur une centaine d’exposants pour cette édition particulière, espérant rallier des fabricants qui n’avaient pas l’habitude de participer au salon historique de Nantes. Les halls 1, 2, 3 ainsi que le Grand Palais du parc des expositions ont été réservés, ce qui offrira une surface globale significativement plus importante que celle qu’avaient occupée les dernières éditions.

L’une des éditions historiques du Salon de Nantes.
Un objectif : aider la profession, en toute sécurité
Cette date de février offre, sans doute, un peu d’avance pour jauger au fil du temps l’évolution des conditions sanitaires et des restrictions, mais l’idée, en retrouvant ce calendrier historique, était d’offrir la meilleure opportunité d’exposition aux fabricants en se calant sur la saisonnalité du secteur… “C’est une opération ambitieuse, qui veut être une réponse pour les industriels, argumente François Le Saint. L’idée est vraiment de constituer un “palliatif” face à l’annulation récente de tous les salons. Nous voulons aider la profession”. Il ne s’agit, en aucun cas – l’organisateur est catégorique – de relancer le rendez-vous nantais qui, rappelons-le, avait beaucoup souffert lors de ses dernières éditions… Aujourd’hui, cette édition 2021 porte donc en elle beaucoup d’espoirs, et veut s’inscrire dans un contexte sécurisant : “Evidemment, nous n’attendons pas les mêmes fréquentations que les autres grands rendez-vous du secteur, ce qui fera du parc des expositions – et je parle sous la caution d’Exponantes – un endroit totalement sécurisé d’un point de vue sanitaire” termine François Le Saint. Exponantes qui organise d’ailleurs, toujours actuellement, plusieurs événements au sein de son parc : “Notre charte sanitaire a été validée par la préfecture de Loire Atlantique, nous confie Carole Gohel, responsable salons produits et festival. Nous savons, par ailleurs, qu’un événement B to B draine traditionnellement moins de monde qu’une manifestation B to C”. Autre argument avancé par François Le Saint : une ville de province génère moins de flux qu’une grande capitale et est plus facilement accessible en transports individuels, ce qui peut contribuer à rassurer les participants à ce rendez-vous… Il s’agit néanmoins, bien sûr, de rester prudent, puisque les restrictions seront très certainement appelées à évoluer au fil des semaines : la Loire-Atlantique, actuellement, n’est classée qu’en “zone de circulation active” du virus, mais la jauge maximale de fréquentation à un instant T sur les grands rassemblements, a été rabaissée, hier, de 5 000 à 1 000 personnes. Ainsi, si ce projet est assurément enthousiasmant, il conviendra d’en évaluer la faisabilité en temps réel, et nous en tiendrons régulièrement informés nos lecteurs !