Belle surprise pour l’activité du marché du meuble qui progresse, en mars 2016, de 4,4 %. Ces dernières années, ce mois, qui vient juste après la période plutôt dynamique des soldes d’hiver, amorçait le début d’une période d’activité en creux jusqu’au mois de mai avec des fréquentations en forte baisse. Pour rappel, les exercices précédents affichaient des évolutions en net recul en mars : – 6,0 % en 2013, – 3,6 % en 2014 et – 0,1 % en 2015 ! Enfin un mois de mars positif, qui donnera, espérons-le, le coup d’envoi d’un trimestre mars-mai plus actif que les années précédentes.

Le premier trimestre 2016 se clôture donc sur une belle croissance de 4,8 %, après une timide progression enregistrée l’année dernière à +0,9 % sur la même période. C’est la plus forte progression du marché depuis 5 ans sur les 3 premiers mois de l’année (+ 5,9 % en 2011 pour une progression en fin d’année à + 2,5 %). Le phénomène de rattrapage amorcé au second semestre 2015 se poursuit, et peut s’appuyer sur un marché de l’immobilier en phase de reprise et une conjoncture plus positive par rapport aux exercices précédents.
CES INVESTISSEURS QUI CROIENT AU MEUBLE PATRIMONIAL
> Le niveau des mises en chantier et des permis de construire de logements ordinaires neufs se redressent, en effet, depuis le second semestre 2015. Selon les dernières données du Commissariat général au Développement durable, le nombre de permis de construire a progressé de 14,6 % entre décembre 2015 et février 2016 par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. Celui des mises en chantier a quant à lui augmenté de 3,6 % durant la même période. L’activité immobilière semble donc entrer dans une phase de rattrapage… mais le chemin sera long pour atteindre les niveaux élevés atteints au second semestre 2011 (entre 40 000 et 50 000 mises en chantier en moyenne mensuelle).

> Ensuite, après avoir légèrement baissé durant les deux premiers mois de l’année 2016 suite à l’effet des soldes d’hiver, l’indice des prix à la consommation repart à la hausse pour se stabiliser autour de sa moyenne de longue période en mars, selon l’INSEE. Sur un an, l’indice recule de 0,1 % à fin mars 2016. On constate ainsi une relative stabilité des prix en 2014 et 2015, liée notamment à la chute des prix des carburants qui permet de limiter l’inflation. Cette hausse modérée se ressent ainsi sur le pouvoir d’achat et les dépenses des ménages qui en profitent.
GROUPEMENT DES EXPORTATEURS DE MEUBLES AU SALON DE MILAN 2016
> Enfin, cette stabilité des prix permet donc aux ménages de gagner en pouvoir d’achat. Après avoir diminué durant deux années consécutives en 2012 et 2013, l’évolution du pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages reprend sa marche en avant à partir de 2014 (+ 1,1 %) et enregistre même en 2015 (+ 1,7 %) sa plus forte progression depuis 2007 (+ 3,0 %), d’après l’INSEE. Selon la même source, le pouvoir d’achat des Français devrait encore être en croissance au premier semestre 2016 et devrait augmenter de 0,8 %, malgré les hausses des cotisations retraite des salariés et des taxes sur le carburant en janvier. Ce gain de pouvoir d’achat devrait encore jouer à la hausse sur la consommation des ménages, en nette progression ces derniers mois (+ 1,1 % sur le trimestre décembre 2015 – février 2016).