Avec, respectivement, + 0,5 % et – 0,9 % pour le petit et le gros électroménager (en valeur), le secteur en France, l’année dernière a connu une pause, après un précédent exercice plutôt réussi (qui avait dégagé + 2,8 % et + 3,4 %). 2018 s’est en effet montré « très particulière », mêlant « repli des achats de produits manufacturés, augmentation des prix à la consommation, coup de frein de la construction et, en fin d’année, fréquentation des magasins en baisse ».
Le traditionnel bilan annuel du GIFAM (Groupement des Marques d’Appareils pour la Maison), présenté à la presse il y a quelques jours, fait état de près de 63,2 millions d’appareils électroménagers vendus en 2018, valorisant le marché PEM (petit électroménager) et GEM (gros électroménager) français à 8,2 milliards d’euros. « Baisse des achats, augùentation des prix, frein de l’immobilier, fréquentation des magasins impactée par les mouvements sociaux de la fin de l’année… Au cours d’un exercice aussi contrasté, les tendances relativement stables de nos marchés, et le fait que la valeur soit plus positive que le volume, sont le signe que les fabricants savent, année après année, proposer des innovations de qualité, et susciter l’intérêt des consommateurs, même dans des contaxtes économiques compliqués », comment Brigitte Petit, nouvelle présidente du groupement.

GEM : l’intégrable très ralenti
Avec un parc de 206 millions d’appareils présents dans les foyers français, et plus de 15 millions d’appareils vendus par an, le marché du gros électroménager se valorise à 5,2 milliards d’euros, enregistrant un léger ralentissement (- 0,9 %) par rapport à 2017. L’intégrable, jusqu’alors moteur de la croissance du decteur, affiche une progression ralentie (+ 0,2 % contre + 6,1 % en 2017), structurellement liée à la baisse de la dynamique du bêtiment et de l’immobilier en 2018… La part de marché des appareils intégrables reste identique à celle de l’année passée, soit 37 % en valeur. La pose libre, quant à elle, affiche un léger recul (-1,5 % en valeur) : elle représente, comme en 2017, 63 % du marché.
Du côté des familles de produits, on note que le lavage est demeuré stable (+ 0,4 %, pour 37 % du marché en valeur, soit 1,9 milliard d’euros), tandis que le froid enregistre une légère baisse (- 1,1 % pour 29 % du marché en valeur, soit 1,5 milliard d’euros) : « Un résultat attendu par les fabricants, 2018 faisant suite à une année 2017 exceptionnelle, où de nombreux Français ont renouvelé leurs équipements » constate le GIFAM. Enfin, la cuisson affiche un recul de – 2,1 % (34 % du marché, pour 1,7 milliard d’euros).
PEM : dynamique de certaines familles
Avec 47,9 millions d’appareils vendus et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulés réalisés par les fabricants, le secteur du petit électroménager affiche une croissance de + 0,5 % en valeur. Le parc actuel du petit électroménager en France est composé de 468 millions d’appareils. L’entretien des sols stimule le marché (+ 8,1 %), tout comme le confort domestique (+ 11,4 %) ; la cuisson des aliments, en revanche, accuse un repli de – 1 %, tout comme la préparation culinaire ; le segment du petit-déjeuner enregistre – 2,2 %. A noter l’excellente évolution du soin du linge (défroisseurs à vapeur, fers ou verticaux), qui affiche + 49 %.
Leviers d’avenir
Au cours de sa présentation chiffres, le GIFAM a également dévoilé les premiers résultats de son étude, menée avec Toluna en 2018, sur les leviers d’avenir en électroménager. Celle-ci a permis de dégager les tendances majeures en termes d’attentes des consommateurs français concernant les appareils électroménagers :
– Trouver des alternatives pour consommer mieux (consommer du fait-maison, gestion des stocks grâce aux appareils de froid, limitation de la consommation d’énergie et d’eau, durabilité des appareils…)
– Améliorer la facilité d’utilisation des appareils (les consommateurs veulent des équipements électroménagers qui s’insèrent parfaitement dans leur quotidien et leur facilitent la vie… Cela peut être l’enjeu, entre autres, du connecté et de la digitalisation des appareils) ;
– Disposer d’appareils « professionnels » à la maison (pour les consommateurs qui mettent l’accent sur le résultat en se rapprochant d’équipements proches de ceux des professionnels) ;
– Enfin, avoir plus de possibilités, pour différents usages (les consommateurs sont à la recherche de modularité et d’appareils multifonctions, multi-usages).