Le groupe d’électroménager Brandt (Brandt, Sauter, Vedette et De Dietrich) – qui a été repris au printemps dernier par l’Algérien Cevital – a annoncé son ambition d’atteindre un chiffre d’affaires de 1,2 milliards d’euros l’année prochaine… pour ainsi retrouver celui de son exercice 2012, juste avant son placement en redressement judiciaire.
Pour cela, le groupe veut réaliser 40 % de ses ventes dans le bassin méditerranéen (Afrique et Moyen-Orient) dès l’année prochaine, ce qui représenterait une belle progression, puisque l’année dernière, 80 % de ses revenus étaient réalisés dans l’hexagone et en Espagne… Une usine doit ainsi être construite en Algérie (pour un investissement de 200 millions d’euros) afin d’y produire, à compter de 2016, des lave-linge et réfrigérateurs.
Sur le continent européen, l’enjeu est d’acquérir les sites « rentables » de FagorBrandt en Espagne (activités cuisson et petit électroménager) et en Pologne (lave-linge top). Les appareils de cuisson (tables, fours à micro-ondes, etc.), pour leur part, sont et resteront en France. La relance passera aussi par l’innovation et la technologie (une équipe de R&D d’une centaine de personnes doit être installée en France).
L’ambition de Cevital (qui réalise 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) est ainsi de faire du groupe Brandt un acteur régional majeur dans le sud de l’Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et retrouver sa place de leader en volume dans l’hexagone. Le retour à la rentabilité est prévu l’an prochain.