Longtemps, les employés d’Alno ont cru à un rebondissement de dernière minute, qui aurait vu un investisseur se porter candidat à la reprise de l’entreprise. De fait, il se murmurait dans la presse allemande, depuis quelques semaines déjà, qu’un acteur chinois s’intéressait de très près à ce dossier ; le magazine spécialisé Küchennews avait même publié, le vendredi 3 novembre, un article dans lequel le nom de la société de promotion immobilière chinoise Country Gardens était mentionné comme éventuel repreneur…
Hélas il n’y aura pas, pour Alno, de fin digne d’un conte de fées : débutée il y a 90 ans de cela dans l’atelier de menuiserie d’Albert Nothdurft, l’aventure, qui aura vu la société devenir l’un des leaders du marché de la cuisine équipée en Allemagne, ne connaîtra plus de lendemains. Dans un communiqué de presse publié en fin de semaine dernière, l’administrateur judiciaire, Martin Hörmann, a précisé qu’aucune offre de reprise n’a été formulée, ce qui entraîne la mise en liquidation automatique du fabricant.

A en croire un article du Schwäbische Zeitung publié le samedi 25 novembre, les 570 employés du site de Pfullendorf seront licenciés dans les semaines à venir ; seule une équipe de 60 salariés continuera, pendant un temps, de produire des composants pour la marque Pino (vendue le mois dernier à un groupe d’investisseurs incluant Nobilia), de démonter les machines et de s’occuper des modalités de licenciement. À la fin de l’année 2018 au plus tard, les bureaux et l’usine seront désertés.
« Cette liquidation judiciaire constitue une tragédie pour la ville de Pfullendorf, notamment pour les employés et leurs familles », a confié au Südkurier Online Thomas Jacob, président du groupe parlementaire des Électeurs libres, une association qui s’est transformée en 2009 en parti politique.
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