La direction d’Hygena, dont l’acquisition par le groupe Fournier (SoCoo’c, Mobalpa, Perene, Delpha) a été entérinée par l’Autorité de la Concurrence en mars dernier, vient d’engager un plan de transformation de son modèle économique : celui-ci doit remédier aux lourdes difficultés que rencontre depuis plusieurs années l’entreprise, ancienne filiale française de Nobia.
Confrontée à une baisse continue de la fréquentation de ses magasins et de ses ventes, Hygena souffre de pertes d’exploitation structurelles. Concluant que son modèle économique et commercial est désormais inadapté à l’évolution du marché de la cuisine, l’entreprise, destinée à une intégration progressive au sein de l’enseigne SoCoo’c, entend ainsi transformer complètement son modèle de vente et de production : celle-ci sera notamment assurée par le site de Fournier Habitat à Thônes, en Haute-Savoie, renforçant par la même occasion la compétitivité industrielle du groupe.
Conçue pour redonner, à court terme, un avenir à Hygena, aujourd’hui menacée, cette stratégie de redressement comprend également un plan d’investissements pour la transformation du réseau de magasins. Par ailleurs, la direction a été conduite à envisager un projet de réorganisation de l’entreprise et des magasins. Présenté au comité d’entreprise le jeudi 11 juin, celui-ci fait notamment état d’un plan de sauvegarde de l’emploi, qui pourrait se traduire par la suppression de 268 postes : seraient plus particulièrement concernés le site logistique de Wancourt, ainsi que certaines fonctions support du siège. Le projet comprendrait, par ailleurs, la transformation de 76 postes afin de renforcer la vente en magasin, dont certains, incidemment, pourraient fermer lors de l’intégration du réseau Hygena à l’enseigne SoCoo’c. Le projet mentionne également une proposition de reclassement au sein du groupe Fournier, portant sur plus de 140 postes. Le siège de l’entreprise serait maintenu à Seclin ; en revanche, le site logistique de Wancourt, destiné jusqu’alors à recevoir les meubles produits en Grande-Bretagne, serait proposé à d’éventuels acheteurs pour la reprise de ses activités et de ses salariés.
Tandis que ce projet fait désormais l’objet d’une phase d’information et de consultations des instances représentatives du personnel, la direction s’est dite “déterminée à trouver toutes les solutions les plus adaptées pour accompagner personnellement chacun des collaborateurs concernés et permettre leur retour à l’emploi.”