Le Syndicat National de l’Equipement de la Cuisine (SNEC) tenait son Assemblée Générale le mardi 13 novembre, au Club de l’Etoile (75017). Cette organisation professionnelle qui, le 1er janvier 2018, est devenue une chambre sectorielle de la FNAEM, et dont la mission demeure de promouvoir la profession des cuisinistes auprès de nombreux acteurs, entend désormais clarifier son offre et ses objectifs en termes de formation et de communication, afin d’être toujours plus performant en matière de services rendus aux professionnels.
Un article du Figaro, publié en 2014 et s’intéressant aux activités de gastronomie dans les salles de cinéma, consacrait quelques lignes au Club de l’Etoile. Le titre du papier : « La petite cuisine des salles obscures ». Il faut croire qu’il s’agit là d’un lieu idoine pour accueillir l’assemblée générale… Du Syndicat National de l’Equipement de la Cuisine. Et, comme l’a rappelé Christian Sarrot, secrétaire général du SNEC, on y a donné, à la Libération, le film « Autant en emporte le vent »… « Ce qui me semble assez significatif en ce qui nous concerne », a-t-il ajouté dans un sourire. On y verra là une allusion au fait que le Syndicat n’a jamais ajouté foi aux promesses de ses détracteurs, qui le voyaient disparaître corps et âme… Non, à en croire ses dirigeants, le SNEC est bel et bien là et, à Dieu ne plaise, continuera son activité de nombreuses années encore.
Les CQP sont maintenus
Bien sûr, son statut a évolué… Devenu, depuis le 1er janvier 2018, une chambre sectorielle de la FNAEM, le SNEC apporte désormais à ladite organisation professionnelle sa représentativité. On rappellera à ce sujet que la convention collective des cuisinistes ne s’appliquera, du fait de sa dénonciation, que jusqu’à fin juin 2019 ; et que, dès le 1er juillet 2019, chaque magasin concerné relèvera automatiquement de la convention collective étendue de laquelle il dépend, en fonction de son activité principale (essentiellement la convention collective du négoce de l’ameublement).
Ce changement de statut s’avère, somme toute, dans l’ordre des choses : la FNAEM n’a-t-elle pas été reconnue (par arrêté ministériel du 20 juillet 2017, publié au JO du 1er août suivant) comme la seule organisation professionnelle représentative dans la branche de l’ameublement, et, à ce titre, la seule habilitée à négocier, pour le compte des employeurs de la branche, la convention collective et les accords de branche liés ?
Ce qui ne signifie pas pour autant que le SNEC n’existe plus… Il dispose notamment d’un siège au Conseil d’Administration de la FNAEM. Par ailleurs, les CQP créés par le SNEC sont maintenus ; leur gestion étant confiée à la branche de l’ameublement, et à son organisation représentative, la FNAEM. Ainsi chaque entreprise adhérente au SNEC pourra continuer de recourir à ces CQP.
De 150 adhérents en 2015… à 420 en 2019
Ce changement de statut, on s’en doute, a beaucoup occupé les administrateurs en 2017, qui ont eu, d’autre part, de nombreux autres dossiers à traiter… On songe notamment à la réactivation des adhésions-distributeurs SNEC ; une démarche fructueuse, puisque le syndicat revendique, à ce jour, près de 430 adhérents (fabricants et distributeurs), là où il n’en comptait que 150 en 2015 ! Président du SNEC, Aymeric Foissey a, par ailleurs, précisé qu’il avait bon espoir d’atteindre les 1000 adhérents à l’été 2019 ; un objectif qu’il s’est donné l’an passé.
Autre dossiers traités par le SNEC en 2017 : la mise en place d’avocats spécialisés en doit de la consommation et droit fiscal, le développement de la protection juridique, le lancement d’un comité juridique travaillant, en présence d’un avocat spécialisé, sur des thèmes spécifiques (relevé de métré, étiquetage, etc.), la tenue annuelle de la Foire de Paris, et la médiation A.M.E/SNEC… Sans oublier, naturellement, le sujet – crucial – de la formation. A ce sujet, l’année 2018 a notamment vu la mise en place et l’homologation du Campus SNEC. Son objectif principal : proposer de la formation sur mesure et en magasin à destination des adhérents du syndicat.
Une liste de questions… dont les réponses seront déterminantes
Il convient maintenant, selon les dirigeants du SNEC, de se tourner vers l’avenir. Pour ce faire, celui-ci a mis sur pied une plate-forme de réflexions et d’action visant à clarifier l’offre du syndicat (identification de l’organisation professionnelle, services du SNEC, protection juridique avec Caprele, organisation et méthodes de travail, etc.), la formation (offre, cibles clients, coûts, supports, intervenants, etc.) et la communication (stratégie et plan d’action).
La cellule de réflexion a notamment dressé une liste de questions, dont les réponses détermineront l’avenir et la nature du travail du syndicat. Par exemple : la défense du métier, la démarche de qualité SNEC doivent-elles être réservées aux seuls cuisinistes indépendants Français ? Avec ou sans enseigne ? Les distributeurs sans points de vente (ex : Cuisines Raison) peuvent-ils adhérer au SNEC ? Les enseignes européennes peuvent-elles adhérer au SNEC ? Les circuits de distribution n’ayant pas une activité exclusivement réservée à la cuisine comme Darty, But…peuvent-ils adhérer au SNEC ?…
Les questions sont désormais posées ; les réponses apportées seront, quant à elles, déterminantes quant à la nature même du Syndicat National de l’Equipement de la Cuisine.