Pareille au Phénix des légendes, la marque Teisseire, créée en 1945 mais qui n’était plus distribuée depuis quelques années, vient de renaître de ses cendre ; qui mieux est, la voici de nouveau contrôlée par le fils du fondateur, André Teisseire.

Celui qui est également à la tête de l’enseigne Teissa (spécialisée dans le kit) compte aujourd’hui proposer à ses distributeurs d’étoffer leur offre avec cette marque emblématique de cuisines montées, mais aussi attirer de nouveaux arrivants.
« Avant d’être la marque précurseur des cuisines prêtes à monter, Teisseire est d’abord le nom de ma famille, et plus particulièrement celui de mon père » avance André Teisseire au moment d’ouvrir une nouvelle page dans l’histoire de l’entreprise familiale : ainsi cette année 2017 sera-t-elle celle du retour de la marque Teisseire dans le groupe éponyme.

La complémentarité avec Teissa…
En revenant sous le contrôle de son groupe fondateur, Teisseire, dont la notoriété semble être demeurée intacte, doit renaître pour réaffirmer une certaine complémentarité avec sa petite sœur, Teissa : « Les deux marques vont désormais vivre ensemble, chacune avec des valeurs communes, mais des spécificités techniques différentes, attendues par le marché » résume le dirigeant du groupe.
… au service des distributeurs
D’un côté, il y a donc Teissa, la marque de cuisines « prêtes à monter », distribuées par des revendeurs dont certains sont membres du « Club Teissa » ; de l’autre, on trouve Teisseire, qui signe des implantations livrées montées… et qui seront donc proposées à l’ensemble des revendeurs Teissa, ou à de nouveaux arrivants désirant monter un magasin. Les candidats seront invités à adhérer au « Pacte Teisseire Distributeurs », qui leur permettra notamment de disposer d’une exclusivité géographique de la marque (sous conditions), d’un plan de communication et d’outils marketing spécifiques… Ils auront également la possibilité de proposer la gamme Teissa, dont le prix constaté est, en moyenne 10 % moins chère que Teisseire.

Des investissements « considérables »
Cette nouvelle étape, décisive pour le groupe, lui permet de réunir ses deux marques originelles complémentaires. Cette opération d’envergure ne sera pas sans nécessiter des adaptations au sein de l’entreprise familiale, laquelle a « considérablement investi », au cours de l’année dernière, dans un nouveau parc machines : un équipement qui – un point sur lequel insiste André Teisseire – lui permettra de « faire face immédiatement » aux commandes de cuisines Teisseire.
Une marque de forte notoriété
Rappelons pour mémoire l’histoire peu commune de la saga Teisseire… Celle-ci débute en 1945, lorsque Henry Teisseire, artisan spécialisé dans les portes et fenêtres, créé sa première société – Plastelem – dont le développement est rapide. Vingt ans plus tard, pour faire face aux commandes grandissantes, une unité de fabrication sort de terre à Colomiers, non loin de Toulouse. Les cuisines Teisseire gagnent en notoriété grâce à leurs qualité et fonctionnalité (charnières invisibles, pieds à vérins réglables, chaîne de traction pour table escamotable…) mais aussi grâce à leur gamme quasi exclusivement fabriquée en bois massif… Une deuxième usine est construite. En 1992, suite au décès de son père, André Teisseire reprend les rênes du groupe : 120 magasins, répartis dans l’Hexagone, distribuent la marque, et l’entreprise familiale puise également sa croissance dans le développement de sa deuxième marque, Teikit, vendue à l’époque par le réseau But. Cette dernière qui, comme son nom l’indique, signe des cuisines en kit, devient « Teissa » en 2000 afin de capter de nouveaux clients. Moins d’une décennie plus tard, en 2008, le groupe prend la décision de vendre Teisseire à GMV Ameublement, qui possédait alors, notamment, les marques Jean Gilet, Fagilux, et venait aussi de racheter Combettes. Le début de l’année 2009 constitue un nouveau rebondissement avec l’entrée de Teisseire dans le giron du groupe Cauval au même titre que d’autres activités de GMV. Les 4 marques du groupe (Espalux, Combettes, Mondial Kit et Cuisines Teisseire) sont alors réunies sous une même dénomination, Cuisines Teisseire : La production est réalisée sur les sites industriels Amarilis à Entraygues et Valaubrac à Bozouls… Pourtant, le 5 décembre 2011, le tribunal de commerce de Meaux prononce la liquidation de judiciaire de Valaubrac et d’Amarillis.
La marque est alors plongée dans un coma artificiel, cinq années durant, pour renaître aujourd’hui de ses cendres grâce aux bons soins d’André Teisseire. La voici donc de retour dans le giron familial : l’aventure continue…
