Selon Force Ouvrière, Mobilux, actionnaire de But, espère signer le contrat de cession “au maximum à la fin de la semaine prochaine” : c’est ce que le syndicat déclare au sortir de la nouvelle réunion du CSEC, organisé ce mardi 23 juin. Ainsi, le financement – par le biais d’un PGE – “devrait être obtenu” ; est évoqué, par ailleurs, un risque vraisemblablement “minime” concernant la concurrence.
Aujourd’hui, c’est désormais bien la cession de Conforama France à Mobilux, actionnaire de But, qui apparaît comme “la seule solution pérenne” afin de faire face aux difficultés du premier, engendrées par le scandale financier de sa maison-mère Steinhoff et par les complications conjoncturelles des dernières années… accrues, récemment, par la crise sanitaire, alors qu’un certain redressement s’était amorcé pour le groupe dirigé par Marc Ténart. Le CIRI, en effet, privilégie le projet industriel présenté par Mobilux, suite au refus de plusieurs banques à accorder un PGE à l’entreprise.
“L’offre répond à l’ensemble des besoins de Conforama France”
Ce projet a été analysé par les experts comptables du CSEC, et semble répondre à la totalité des besoins de Conforama France : c’est, en tous cas, ce que souligne FO, à l’issue de cette réunion du 23 juin qui a marqué une nouvelle avancée dans la cession désormais imminente. L’offre comprend en effet la totalité du passif (dont le financement intégral du PSE) et des actifs (marque Conforama, tous les établissements et salariés, à l’exception de ceux concernés par le PSE). Le syndicat précise aussi qu’un apport “très rapide” de liquidités permettra à Conforama France d’apurer son passif, de poursuivre sa relance et de rassurer les fournisseurs et les salariés.

Un rythme de croissance annuel “raisonnable”
Comme cela avait déjà été évoqué, ce projet de reprise doit maintenir une “autonomie totale” de Conforama France par rapport à But, avec des politiques commerciales et logistiques conservées pour chaque enseigne. Force Ouvrière rapporte que Mobilux prévoit “un rythme de croissance annuel raisonnable, une amélioration des marges et un surplus de cash engrangé à l’horizon 2024”.
Un contrat signé d’ici fin de semaine prochaine ?
Mobilux espère vraisemblablement signer le contrat de cession “au maximum à la fin de la semaine prochaine”, soit d’ici le 5 juillet… “Les “due diligences” n’ont révélé aucun point bloquant, avance FO, et le financement (PGE) devrait être obtenu”. Autre élément majeur : comme cela avait déjà été évoqué précédemment – avec un Mobilux apparaissant “confiant” – le risque semble “minime” concernant la position de l’Autorité de la Concurrence puisque, “dans le pire des cas, une dizaine de magasins, Conforama ou But, seraient impactés, ou même seulement certains rayons de ces magasins”. Sur cette question, les semaines et mois à venir seront tout de même déterminants dans la mesure où, avec respectivement 310 et environ 160 magasins (une fois la restructuration aboutie, avec la fermeture des points de vente prévue dans le cadre du PSE), But et Conforama se retrouvent en concurrence frontale sur plusieurs zones commerciales de France…
Force Ouvrière conclut son communiqué en détaillant un calendrier des prochaines étapes “probables”, à savoir une validation du projet par le CA semaine 26, une réponse sur l’obtention du PGE dans le courant de la semaine 27, avec une signature de l’accord ferme “au plus tard à la fin” de cette même semaine 27… et une signature du protocole de conciliation au Tribunal de Commerce lors de la semaine 29 (13 juillet).