[Mise à jour du 6 mars 2019]
Une réunion entre direction et syndicats de Conforama a eu lieu hier, mardi 5 mars, comme initialement prévu. Celle-ci a permis, selon Conforama, de “faire un point d’étape sur la situation”, sans que la perspective d’une restructuration ou d’une vente n’ait été confirmée ni infirmée… Un comité central d’entreprise doit se réunir d’ici un peu plus d’un mois, le 11 avril, au cours duquel les discussions seront poursuivies.
[Fin de la mise à jour]
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Toujours plongé dans sa course aux liquidités depuis décembre 2017, le Sud-Africain Steinhoff, après avoir restructuré plusieurs de ses filiales stratégiques ces derniers mois, se concentre désormais sur Conforama. Alors qu’était évoquée, à l’automne dernier, la vente de plusieurs magasins pour récupérer des fonds supplémentaires, nos confrères de BFM Business font état, aujourd’hui, d’une accélération du processus, en parlant d’une vente très prochaine et d’une restructuration de masse, susceptible d’entraîner la suppression de plus de 2 000 emplois…

Après Mattress Firm aux Etats-Unis et Poundland au Royaume-Uni – entre autres – le groupe Steinhoff, plus-que-jamais soumis à la pression de ses créanciers depuis l’éclatement du scandale en décembre 2017 – lorsque la suspicion de profondes irrégularités comptables, sur plusieurs exercices, avait été mise au grand jour – continue sa course aux liquidités, et c’est désormais sa filiale Conforama qui, depuis plusieurs mois, est dans le viseur.
“D’ici cet été”
Avait été évoquée, en effet, sur la seconde moitié de 2018, l’intention de Steinhoff de céder des magasins Conforama – ils sont au nombre de 330, dont 230 situés en France – afin d’améliorer encore son bilan. Evidemment, les rumeurs d’une vente prochaine de Conforama allaient bon train dans le secteur, depuis cette annonce… Aujourd’hui, nos confrères BFM Business croient savoir, de source certaine, que cette cession se prépare effectivement, et ce depuis six mois, orchestrée par la banque Rothschild, pour un aboutissement “d’ici cet été”. Le Sud-Africain espérerait tirer entre 600 et 700 millions d’euros de la transaction, BFM précisant toutefois qu’un tel montant serait “difficile à obtenir, au regard des performances du groupe [Conforama]” qui – citant l’un de ses “concurrents” ayant obtenu ses comptes – aurait affiché “une marge nulle” fin 2018.
Baisse des ventes en France sur la fin de l’année
Sans avoir la confirmation de ce fait, évoquons les derniers chiffres officiels connus du groupe Conforama, publiés par le groupe Steinhoff, à savoir ceux (non audités) du trimestre octobre / novembre / décembre 2018, parus ce jeudi 28 février : ces résultats font état d’un chiffre d’affaires de 927 millions d’euros, en baisse de – 3 % par rapport à la même période en 2017. 61 % de ce chiffre sont générés par la France (une proportion en baisse légère comparé au dernier trimestre de 2017), soit 565 millions d’euros : “La croissance du CA a été assurée par les opérations internationales de Conforama, commente le groupe Steinhoff. En France, les ventes ont été impactées, en cette fin d’année, par les mouvements sociaux, qui ont conduit à la fermeture temporaire, le samedi, de nombreux magasins dès le 17 novembre, alors que nous étions à une période stratégique de l’année. Un manque de disponibilité des produits électrodomestiques, en particulier des appareils de gros électroménager, a aussi influencé la tendance”.
Jusqu’à 2 500 emplois supprimés ?
BFM dévoile ainsi, aujourd’hui, cette information “exclusive” d’une restructuration prochaine de Conforama, en annonçant avoir eu la confirmation que des représentants du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI) – autorité ayant pour mission d’aider les entreprises à élaborer et mettre en oeuvre des solutions permettant d’assurer leur pérennité et leur développement – se sont rendus à Londres “il y a quelques semaines” pour rencontrer les créanciers de Steinhoff, et “négocier les conditions de la restructuration” de Conforama : “Preuve que le dossier est lourd” avancent nos confrères du média économique.
Une restructuration, très lourde, qui passerait par la fermeture ou la vente d’une quarantaine de magasins du groupe, et la suppression de 2 500 postes, dont une grande partie en France (l’Hexagone compte 9 000 salariés) : “Tout dépendra du repreneur” avance BFM, citant Fnac Darty, Casino ou… But, détenu par l’Autrichien Lutz.
But évoqué…
Dans ce dernier cas, on peut aisément se douter que l’Autorité de la Concurrence imposerait plusieurs cessions de magasins. Pourtant, ce même 27 février, quelques heures après la sortie de l’actualité de BFM, c’est Le Figaro qui, cette fois, annonçait que « selon [ses] informations », l’enseigne dirigée par Alexandre Falck se serait portée candidate, étant même « le dernier [repreneur potentiel] en lice » pour racheter Confo : But n’a pas souhaité faire de commentaires.
Reste, enfin, que Steinhoff pourrait également choisir d’opérer lui-même la restructuration du groupe Conforama, avant de le revendre.
La direction de Conforama, aujourd’hui, ne fait, elle non plus, pas de commentaires sur cette actualité de BFM TV, précisant bien qu’elle n’a donné « aucun élément » au média pour monter son sujet. Selon nos informations, une réunion devrait avoir lieu très prochainement avec les syndicats du groupe, afin de « rassurer » ces derniers.
1 Commentaire
Trop d’effet pas d’effet ceci regarde que moi le meubles c’est démocratisé il y a maintenant trop de trop , est t’ il pas mieux de venir un spécialiste dans son secteur et non mélanger comme le font pas mal de grandes sociétés ….