Nous apprenons ce soir, par voie de communiqué de presse envoyé par la direction de Conforama, que ce dernier annonce avoir conclu un accord avec Carrefour, en vue de lui céder sa participation de 17 % dans le capital de Showroomprivé, qu’il avait acquise en mai dernier. Le montant de cette transaction atteint 78,7 millions d’euros, soit une “prime significative” par rapport au cours de Bourse de l’action Showroomprivé… même si, au printemps, Conforama avait déboursé plus de 157 millions d’euros pour entrer au capital du pure player.
Cette opération est subordonnée à la confirmation, par l’Autorité des Marchés Financiers, qu’il n’y a pas lieu, pour Carrefour, de déposer une offre publique sur Showroomprivé.

Le partenariat commercial n’est “pas remis en cause”
“Cette cession ne remet pas en cause le partenariat commercial conclu en juillet 2017 entre Conforama et Showroomprivé, qui se poursuit” précise la direction de cette filiale de Steinhoff. « Aujourd’hui, l’adossement de Showroomprivé à un partenaire hexagonal de la taille et de la qualité de Carrefour est une très bonne nouvelle pour toutes les parties, déclare Alexandre Nodale, PDG de Conforama (par ailleurs nommé, plus récemment, DG adjoint du groupe Steinhoff). L’accord auquel nous sommes parvenus prévoit que le partenariat commercial entre Conforama et Showroomprivé va perdurer, notamment le click & collect, qui génère du trafic dans nos magasins, avec la venue d’une clientèle plus féminine et connectée, qui parfois redécouvre Conforama à cette occasion. Par ailleurs, Conforama profite déjà en quelques mois de l’expertise de Showroomprivé dans le digital, le mobile et la data. »
Une partie du financement recherché
Reuters annonçait hier, le 10 janvier, que Conforama était actuellement en train de lever 200 millions d’euros de financement avec l’aide de Rothschild, selon des sources proches du dossier. Au niveau de Steinhoff, l’enjeu est également de trouver 200 millions de financement “à court terme” – autrement dit dans les prochains jours – pour éviter qu’une filiale (telle que la société autrichienne Kika Leiner) ne plombe l’ensemble du groupe.
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