Il était difficile, dans le secteur, d’échapper aux rumeurs qui allaient bon train depuis quelques semaines ; nos confrères des Dernières Nouvelles d’Alsace en ont apporté la confirmation dans leur édition du 21 juin : l’enseigne Fly annonce la cession de 23 magasins – sur un réseau toujours annoncé à 57 unités sur le site de l’enseigne, mais qui, vraisemblablement, était déjà retombé à 38 au total si l’on en croit le quotidien – après que le projet ait été présenté, puis accepté, en comité d’entreprise.

“Si les magasins changent d’enseigne, tous les postes seront conservés”
Cette cession ne devrait entraîner aucun licenciement, puisque comme le précise Nicolas Finck, président de l’enseigne – des propos toujours relayés par les DNA – “si les magasins changent d’enseigne, 100 % des salariés seront repris sur leur même lieu de travail et avec le même salaire [et les mêmes conditions]”. Cette cession devrait concerner 367 employés, dont 398 en CDI.
But, Centrakor…
Six repreneurs de dimension nationale, positionnés sur l’équipement de la maison (y compris électrodomestique, jardin…) ou le sport et le déstockage se seraient manifestés par la reprise de ces 23 magasins ; parmi eux : But, Centrakor, Stokomani. Les changements d’enseignes devraient s’opérer en octobre.

Nicolas Finck
“Nous sommes sur un périmètre trop important”
L’enseigne, qui, suite à la chute du groupe Mobilier Européen, avait été reprise au 1er décembre 2014 par son ancien DAF, avait dû observer une période de stabilisation nécessaire en 2015, avant de retrouver une progression en 2016. Durant tout ce temps, les actions ont été nombreuses, avec la quasi-totalité de l’offre refondue et travaillée de manière pointue (avec designers internes, cabinets de tendances…) et la mise en place d’une communication identitaire et décalée pour que la marque “refasse parler d’elle”. E-commerce et logistique ont également fait l’objet d’un travail approfondi… Ceci posé, Nicolas Finck nous annonçait alors, il y a tout juste un an, que le redéveloppement de l’enseigne pouvait désormais être réamorcé, via deux types de formats : un peu moins de 3 000 m² sur les grandes villes et 1 500 m² sur les villes moyennes…
Aujourd’hui, à l’annonce des cessions, Nicolas Finck estime que le principal enjeu est, désormais, de “réorganiser” le groupe pour maintenir son équilibre : “Nous sommes sur un périmètre trop important” a-t-il confié au quotidien régional, évoquant également un “décrochage” du marché du meuble depuis le début de l’année. La réorganisation devrait néanmoins s’orienter, notamment, autour de l’un des axes stratégiques qui était nouvellement travaillé jusqu’alors, à savoir la montée en puissance de la décoration : Nicolas Finck avait déclaré, toujours à l’été dernier, son ambition de porter à un tiers du CA global de l’enseigne la part de ces produits. Affaire à suivre.