Comme annoncé, avec une légère avance sur le planning initialement posé au lancement du projet, il y a tout juste un an, le magasin Ikea parisien – 367e du réseau mondial – a officiellement ouvert ses portes ce lundi 6 mai. Une inauguration en grande pompe, à laquelle ont notamment assisté l’ambassadrice de Suède en France et le président du groupe, Jesper Brodin, qui a été l’occasion de rappeler les piliers de ce point de vente « unique » pour l’enseigne. Dans l’Hexagone – qui constitue son troisième marché – l’acteur suédois compte investir 400 M€ sur les trois prochaines années pour des ouvertures et rénovations de magasin, mais aussi, plus largement, l’amélioration de l’accessibilité de son offre.
« Aujourd’hui est un jour très particulier pour Ikea, et pour moi aussi » : ce sont avec ces mots que Jesper Brodin a entamé son discours, ce lundi 6 mai, au moment d’inaugurer le 367e magasin du groupe qui est aussi le 34e de France, situé place de la Madeleine, dans le bâtiment des Trois-Quartiers à Paris (1er arrondissement). « Améliorer la vie de ceux qui veulent repenser leur intérieur, et rendre Ikea plus accessible » : c’est ainsi que le président du groupe Ingka, holding d’Ikea, a résumé la ligne stratégique dans laquelle s’inscrit pleinement cette ouverture, qui correspond plus précisément à une volonté forte de l’acteur suédois – face aux mutations du commerce et des comportements des consommateurs – d’accéder aux centre-ville et, ainsi, de se rapprocher des acheteurs. Construit sur un modèle unique – autrement dit, aucun autre des 367 points de vente aux couleurs bleu et or répartis dans le monde ne lui ressemble – ce magasin parisien, installé sur 5 400 m² de surface de vente, illustre la stratégie multicanale de l’enseigne, et vient compléter l’offre existante, les points de vente franciliens et le e-commerce, pour proposer plus de choix et de possibilités aux clients.

« Ce magasin est bel et bien la preuve qu’Ikea continue d’investir » a souligné Jesper Brodin, président du groupe Ingka, dans son discours.
Inspiration et expérience client
Les nombreuses innovations sur lesquelles repose l’aménagement de ce magasin nouvelle génération avaient été exposées, en détails, il y a un peu plus de trois mois, à la presse lors d’une conférence officielle. Imaginé à partir de réflexions menées via une plateforme de co-création, à laquelle ont participé 1 200 membres Ikea Family parisiens, ce point de vente a donc été pensé « par » et « pour » les habitants de la capitale : sont disséminées, sur les deux niveaux d’exposition, des ambiances basées sur les histoires de vie de ces consommateurs locaux, et les produits y sont régulièrement renouvelés pour « apporter un maximum de vitalité et créer la surprise ». Les visiteurs peuvent ainsi découvrir des solutions d’aménagement adaptées aux petits espaces, participer à des ateliers pour les aider, par exemple, à prolonger la vie de leur meuble via la réparation ou le relooking, faire appel à un service de montage de meubles, ou encore apprécier une exposition et des collections spécifiques… le tout avec l’aide de 140 collaborateurs, tous recrutés sans lettre de motivation ni CV : « L’important, pour nous, était qu’ils aient l’expérience client chevillée au corps » souligne Annie Bétreau, directrice du magasin. Ces derniers peuvent également aider les consommateurs à accéder à l’ensemble de l’offre de l’enseigne car, rappelons-le, si le point de vente de Madeleine n’offre que 1 500 accessoires et petits meubles immédiatement disponibles à l’achat, tous les autres produits peuvent être commandés via des solutions digitales.
« Jouer un rôle clé dans l’avenir du secteur »
Ce nouveau point de vente, symbolique à plusieurs titres, marque « le début d’un nouveau chapitre » pour Ikea, comme l’a souligné Walter Kadnar, directeur de la filiale française. « Ikea partage le quotidien des Français depuis 38 ans, a-t-il poursuivi, ce qui lui a permis de nouer des relations durables avec eux. » L’Hexagone, aujourd’hui, représente le troisième marché du Suédois, sur lequel il projette d’investir 400 millions d’euros au cours des trois prochaines années. Des fonds qui serviront à la fois aux ouvertures (Nice et Lyon Vénissieux), aux rénovations de magasins et à l’accessibilité, avec le déploiement – en pleine ascension – de points de retraits : les produits de moins de 20 kg pourront être livrés, dès la fin de ce mois de juin, dans l’un des 350 points relais répartis dans la capitale, l’idée étant, à terme, d’en installer, au total, 1 500 en Ile-de-France et 8 000 sur l’ensemble du territoire. « Avec ce service, Ikea se rapproche des Parisiens, et s’installe à moins de 10 minutes de chez eux » souligne le directeur de la filiale. Pour offrir une solution complémentaire concernant les colis de plus de 20 kg, l’enseigne réfléchit au développement de points de retrait dans Paris, avec l’ambition d’en ouvrir 80 à 100 à travers la France, d’ici la fin de l’année.
Ainsi, l’accessibilité constitue un pilier majeur de la stratégie de l’acteur suédois, qui compte bien poursuivre ses efforts et continuer de dévoiler de belles innovations, à l’image de ce nouveau magasin de Madeleine : « En tant que leader, nous voulons jouer un rôle clé dans l’avenir du secteur » résume Walter Kadnar. Cette ouverture veut également montrer, comme s’est plu à le souligner Jesper Brodin, qu’Ikea « continue, plus que jamais, d’investir » : un rappel qui, sans doute, n’est pas inutile, alors qu’une restructuration se prépare au sein du groupe, avec la suppression prévue de 7 500 emplois dans le monde d’ici 2020. Ikea annonce tout de même qu’il générera, en parallèle, 11 500 nouveaux postes dans la distribution et le numérique.

L’atelier « L’art de Cuisiner », niché à côté du café / restaurant aux 150 places assises, sert à mettre en valeur la fonctionnalité des accessoires et meubles de la marque.