En septembre dernier, l’UNIFA et la FNAEM annonçaient avoir sollicité auprès de l’Etat un soutien au marché du meuble, par la reconduction d’une mesure simple : l’autorisation temporaire, jusqu’à fin 2017, accordée aux ménages français de débloquer, pour l’achat de meubles neufs, une partie de l’épargne actuellement bloquée sur les PEL, dans la limite de 10 000 euros par plan [voir CM 2567, daté du 5 septembre dernier].
Aujourd’hui, industriels et distributeurs se félicitent de l’adoption au Sénat – lors de l’examen du projet de loi Macron en séance publique – des 2 amendements qu’ils avaient soumis, défendus par le haut-Saônois Michel Raison. S’il s’agit d’une étape importante dans ce dossier, l’adoption définitive de la mesure nécessite toutefois et encore l’accord de la commission mixte paritaire réunissant, d’ici fin mai, 7 députés et autant de sénateurs. En cas d’adoption définitive de cette mesure, une augmentation de la consommation de meubles comprise entre 5 et 12 % est espérée, « tout particulièrement pour le mobilier milieu / haut de gamme encore largement fabriqué en France, et prisé par les détenteurs de PEL déjà propriétaires de leur logement ». Pour rappel, un dispositif similaire, mis en place dans les années 1980, avait permis le décollage du marché de la cuisine équipée, en raison de ses liens étroits avec l’immobilier, qu’aucun autre secteur de bien d’équipement n’est en mesure de revendiquer.
Mais pour l’heure, comme tient à le préciser Jean-Charles Vogley, rien n’est encore joué… même si cette adoption au Sénat représente incontestablement une avancée – d’autant que l’UNIFA et la FNAEM reconnaissent avoir rencontré des difficultés pour porter cette idée – et que le fait que ces amendements aient été déposés puis adoptés par des sénateurs des 2 bords politiques peut laisser espérer, selon le secrétaire général de la FNAEM, un « soutien élargi » pour la prochaine étape.