Accolé au Géant du Meuble inauguré par la famille Rey le mois dernier, le magasin Living Rom marque l’entrée du fabricant belge éponyme dans une nouvelle stratégie, qui vise à installer cette marque en tant que telle sur le marché français – par opposition à Rom, davantage vendue en no name. Outils de vente pointus, omnicanalité… Ce nouvel espace, qui veut proposer une expérience de vente inédite et différenciante par rapport aux autres salonistes, est appelé à se multiplier sur l’Hexagone, sans pour autant cannibaliser les distributeurs Rom spécialistes ou généralistes existants. Explications.

Un mur sous forme de damier présente plus de 500 échantillons.
L’inauguration du 20 avril dernier était en effet inédite à double titre puisque, outre le Géant du Meuble sorti de terre, c’est un premier magasin à l’enseigne « Living Rom » que les invités ont eu l’occasion de découvrir à Rodez, au cœur de la plus grande zone commerciale du Massif Central. Jouxtant le Géant, bénéficiant à la fois d’une communication intérieure et de sa propre entrée extérieure, le point de vente présente, sur environ 380 m², une douzaine d’ensembles mis en scène, répartis autour de « L’Atelier », zone maîtresse du magasin.
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Un projet pilote
L’idée de mettre au point un tel concept, cela faisait en réalité 4 années que l’entreprise belge travaille dessus, comme l’explique Pascal Meyer, chef des ventes pour la France et la Suisse : « C’est l’un des volets de notre stratégie pour l’avenir. Nous en avions déjà sérieusement étudié les possibilités lorsque l’opportunité s’est présentée, au printemps 2016 lors de la Foire de Paris, où nous avons rencontré la famille Rey. Tout s’est alors accéléré : il s’agissait d’être prêts en quelques mois ! Mais nous ne pouvions pas renoncer à cause des délais ». Père et fils Rey montent à Eupen, où est implanté le fabricant, les choses se dessinent… et le premier magasin Living Rom ouvre ses portes au cours de ce printemps 2017.

L’Atelier, au centre du magasin.
Expérience client…
Le concept de Living Rom s’articule autour de plusieurs grands axes déterminants.
Installé sur des surfaces idéalement comprises entre 400 et 700 m², il prend la forme d’un magasin à part entière, et non d’un corner. Les produits y sont mis en scène de manière étudiée : chaque salon est présenté en ambiance côtoyant, pour cela, des accessoires – petits meubles, objets de décoration, luminaires, textiles, tapis… – sélectionnés auprès de partenaires fournisseurs qui offrent, eux aussi, de grandes possibilités de personnalisation au consommateur final (panier moyen attendu : aux alentours de 4 000 euros).
Car le mot d’ordre est bien celui-ci : le client doit pouvoir composer un ensemble à son image, et la zone centrale du magasin, sobrement baptisée « L’Atelier », va l’y aider au moyen de technologies innovantes. Un mur sous forme de damier présente tous les échantillons (plus de 500), qui sont mis en situation en 3D sur des écrans une fois que le client a sélectionné ses tissus ; ce même tableau aide à repérer, en les cerclant d’un halo de lumière, les échantillons de la même gamme pour faciliter les associations. L’expérience client constitue ainsi le deuxième axe fort du concept Living Rom : « C’était même notre plus gros challenge, précise Stephan Radermacher, qui supervise l’aspect digital. Il s’agit d’être là où est le consommateur. Il a besoin de se projeter, de « jouer » avec la marque… et d’être accompagné dans une démarche omnicanale ». L’omnicanalité est donc une autre base du concept : d’ici un an, il devrait d’ailleurs être proposé au client final de configurer lui-même son produit sur un site internet dédié.

Un soin particulier a été apporté à la mise en ambiance des salons, notamment au moyen d’une large offre d’accessoires.
… et marque propre
« Dans le monde omnicanal, nous ne pouvons nous distinguer qu’avec une marque forte, avance Andreas Knippert, directeur marketing. Elle permet de réassurer le consommateur ». Or, aujourd’hui, la marque « Rom », présente sur le marché du tradi, n’est pas mise en avant en tant que telle ; ainsi, pour Living Rom, la stratégie est tout autre : derrière ce jeu de mots – mettant en avant le nom du fabricant – se cache le nom d’une véritable marque-enseigne, qui bénéficie ainsi d’une charte graphique propre dont le symbole est le « O » différencié de couleur rouge, que l’on retrouve comme une signature…