Les résultats du marché du meuble progressent fortement durant le mois d’août, avec une croissance de ses ventes de 5,3 %. Ce résultat met encore une fois en avant le caractère erratique du marché, qui, depuis le début de l’année, peine à aligner deux mois de croissance consécutifs, exception faite du bimestre janvier-février… Les distributeurs mettent de plus en plus tôt sur le marché leurs offres de rentrée, ce qui soutient le marché en août sur les deux dernières années. Espérons que cela ne vienne pas rogner sur la performance du mois de septembre, qui aurait bien besoin de retrouver un peu de vigueur après trois exercices en fort recul (respectivement – 3,6 %, – 4,8 % et – 2,8 % en 2012, 2013 et 2014).
+ 2 % en cumul depuis le début 2015
Ce résultat permet au cumul, à fin août, de s’établir à + 2,0 %. C’est la meilleure progression enregistrée par le marché sur huit mois depuis 2011, soit la dernière année où le secteur a pu boucler un exercice en croissance… Selon l’INSEE, le moral des ménages est au plus haut depuis huit ans, et le gouvernement vient d’annoncer de nouvelles réductions d’impôts de l’ordre de deux milliards d’euros pour 2016… ce qui devrait encore ramener quelques consommateurs en magasin dans les mois à venir ! Cela ne constitue, toutefois, qu’une première étape.
L’étude réalisée au premier semestre par l’ObSoCo et l’IPEA sur l’expérience d’achat dans les magasins de meubles avait mis en évidence, en effet, que peu de visiteurs recommanderaient les magasins qu’ils avaient visités. Ce résultat n’est pas à négliger lorsque l’on examine les résultats d’une étude menée par Boston Consulting Group dans huit pays différents : celle-ci met en évidence l’importance que peut avoir le bouche-à-oreille dans l’achat d’un produit. Ainsi, si l’on parle beaucoup de l’importance des réseaux sociaux ou des blogs en ligne pour se faire une opinion sur un produit, rien ne remplace l’échange en face à face. Quelques chiffres pour illustrer cette tendance :
• 50 % : c’est la part des personnes interrogées lors de cette enquête qui déclarent accorder de l’importance à l’avis de leurs amis ou de leur famille avant un achat. Soit davantage, par exemple, que pour les blogs et forums (35 %). En ce qui concerne les Français, 18 % affirment qu’ils n’achèteraient pas un produit ou une marque désapprouvés par leurs amis, ce qui place notre pays au-dessus de la moyenne européenne… Selon l’étude, le bouche-à-oreille direct aurait un impact quatre à cinq fois supérieur sur les achats des consommateurs, par rapport aux médias traditionnels ou les réseaux sociaux.
• 27 % : selon l’étude, c’est l’écart de croissance entre les acteurs qui bénéficient le plus de recommandations positives, et ceux qui sont les plus critiqués. Ce chiffre met en évidence l’intérêt de cultiver une image positive auprès de ses clients ou visiteurs, et de les voir ressortir contents du magasin et satisfaits de leurs achats. Les consommateurs qui recommandent une marque sont également ceux qui dépensent le plus pour cette dernière.