Après avoir enregistré un chiffre d’affaires en hausse de + 5 % en 2016, en majorité porté par l’international, l’éditeur est déjà tourné vers l’exercice 2017 qui devrait voir l’ouverture d’une douzaine de points de vente supplémentaires. Et dévoile une collection printemps-été auréolée d’une signature inédite, celle de Jean Nouvel.

Gilles Bonan, président du directoire de Roche Bobois
En ce début d’année propice aux bilans, Roche Bobois poursuit son développement, et enregistre un chiffre d’affaires global de 459 millions d’euros, en augmentation de 5 % par rapport à 2015. La majorité de ce chiffre d’affaires (60 %, soit 275 millions d’euros) est réalisé à l’international, en croissance de 8 % par rapport à 2015, tandis que la France en représente 40 % (soit 184 millions d’euros), en légère augmentation par rapport à l’exercice précédent. « Dans un contexte incertain, marqué notamment par le Brexit, le Royaume-Uni étant notre troisième marché, Roche-Bobois réalise un exercice 2016 satisfaisant, avec une progression à l’export de 6,5 % à périmètre constant– 8 % à périmètre non constant – et de environ 1 % en France, dans un contexte qui reste hésitant », déclare Gilles Bonan, le président du Directoire de l’entreprise.

Table de repas Li-Da, design Jean Nouvel pour Roche Bobois
Des ouvertures réalisées et à venir
L’enseigne de design et décoration a, en 2016, ouvert 10 nouveaux points de vente dont 8 à l’international au Chili, en Corée, au Guatemala, en Inde, aux Etats-Unis et en Belgique (transfert de Liège), ce qui porte à 168 le total hors France, dont 51 en propre. Les deux magasins ouverts en France sont des transferts opérés au Havre et à Toulon, le nombre total de magasins en France étant de 87, dont 37 en propre (le nombre total de magasins est donc de 255). « Pour ce qui concerne la France, nos points de vente sont généralement situés en périphérie, sauf dans les très grandes villes comme Paris ou Lyon, tandis que nos magasins à l’étranger sont situés en centre ville », ajoute le dirigeant. Un décalage qui s’explique par le fait que si la marque est située dans le haut de gamme en France, elle est positionnée à l’étranger dans le secteur du luxe, dans les emplacements commerciaux premium.
En 2017, le groupe a programmé une douzaine d’ouvertures supplémentaires, majoritairement à l’international, avec une première implantation en Iran (Téhéran) dès avril, et trois nouvelles ouvertures en Chine (Shenzhen, Nanjing et Zhengzhou), où les attentes des consommateurs finaux ont beaucoup changé : si les premiers magasins chinois de la marque étaient portées par la collection Les Nouveaux classiques, inspirée par le mobilier historique français, les Chinois sont désormais clairement demandeurs de mobilier design. Les autres ouvertures à l’étranger sont prévues en Afrique du Sud (Johannesburg), en Corée (Pusan), aux Etats-Unis (Miami Design District), au Japon (Tokyo), au Vietnam (Hô-Chi-Minh-Ville) et à Singapour. En ce qui concerne la France, deux point de vente au moins verront le jour, à Creil en région parisienne et en Guadeloupe.

Le magasin de Seoul (Corée du Sud)
La carte de la « french touch »
Sur le plan de la fabrication, Roche Bobois fait appel à un volant de partenaires implantés exclusivement en Europe, notamment en Italie et au Portugal pour le siège, parmi lesquels 4 fabricants français, dont deux industriels importants pour la partie meuble meublant. Mais la marque joue avant tout la carte du « french art de vivre » porteuse aussi bien en France qu’à l’international : ses valeurs de création, de raffinement, d’audace, sont portées par des collaborations de longue date avec des designers de renommée internationale – depuis Hans Hopfer, créateur en 1971 du canapé Mah Jong, qui est resté depuis l’une des icônes de la marque – jusqu’à ses éditions de jeunes talents du design. L’un des exemples les plus parlants de ce positionnement est la collaboration inédite avec l’architecte Jean Nouvel, figure de proue de la collection 2017 (voir encadré). Pour cultiver son image, Roche Bobois est également très actif dans le domaine culturel et artistique, où il multiplie les opérations.
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