Jeudi 10 mai, le groupe sud-africain, plongé, rappelons-le, dans une profonde crise depuis décembre dernier, a annoncé qu’une enquête du cabinet d’audit PwC avait révélé que la surestimation de ses bénéfices pourrait entraîner d’importantes nouvelles dépréciations : la réaction ne s’est pas fait attendre, avec une chute immédiate du titre de plus de 13 % en séance… « Le rapport de PwC est sensiblement identique, et confirme les irrégularités identifiées par Deloitte, déclare Steinhoff dans son communiqué, repris par Reuters. « Il est apparu que la surestimation attendue des bénéfices et le traitement comptable […] pourraient également entraîner d’importantes dépréciations supplémentaires d’actifs incorporels et autres actifs ». Rappelons quie l’enquête de PwC, débutée en décembre quelques jours après l’annonce de l’existence d’éventuelles irrégularités comptables, porte sur la validité et la recouvrabilité de certains actifs en dehors de l’Afrique du Sud, initialement estimés à environ six milliards d’euros…

Le calcul de l’ampleur de la hausse des dépréciations est en cours et sera présenté en juin lors des résultats de l’entreprise pour le semestre clos au 31 mars 2018. Par ailleurs, comme elle l’a précisé à la suite de son assemblée générale annuelle du 20 avril, la maison-mère de Conforama entend publier ses résultats annuels audités 2017 fin décembre 2018, et les résultats audités de 2018 avant fin janvier 2019. Le nouveau directeur financier, Philip Dieperink, avait déclaré que le groupe tente toujours de renégocier sa dette, et devrait céder davantage d’actifs dans le cadre d’une restructuration.