Nouvelles évolutions majeures dans la crise Steinhoff… Dans un communiqué publié ce vendredi 15 décembre, l’acteur sud-africain annonce que Christo Wiese, son président du conseil de surveillance actuel, et principal actionnaire en détenant 22 % du capital, a proposé de se retirer, cela afin de renforcer la gouvernance indépendante du groupe : une démission acceptée par le conseil de surveillance, pour « écarter tout possible conflit d’intérêt ». Cette inquiétude avait en effet été émise par le fonds de pension sud-africain Public Investment Corporation, le deuxième actionnaire du groupe.
Pour l’heure, désormais, c’est Heather Sonn, une administratrice indépendante, qui assure la présidence du conseil de surveillance. Christo Wiese, lui, demeure au poste de directeur général par interim.
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Les comptes 2016 doivent être révisés
Steinhoff a, par ailleurs, également annoncé avoir constaté, dans le travail d’audit consacré aux comptes 2017 (qui n’ont toujours pas pu être présentés) « des problèmes affectant également les données consolidées 2016 » : ainsi, les résultats consolidés sur 2016 ne constituent plus d’éléments fiables… Le titre, en conséquence, a de nouveau plongé à la bourse de Francfort : la valeur avait rebondi de 59 % sur les deux premières séances de cette semaine, mais a finalement replongé de 11,7 % ce mercredi 13 décembre. Au total, depuis le début de l’année, l’action Steinhoff a vu sa valeur boursière fondre de près de 88 % ce qui, comme on peut l’imaginer, se révèle plus que délicat pour les investisseurs.
Un périmètre élargi, Conforama concerné ?
Rappelons que le groupe a déjà mis en vente pour l’équivalent d’un milliard d’euros d’actifs « non stratégiques », afin de compenser, en partie, la perte de plus de dix milliards d’euros générée depuis l’annonce des « irrégularités comptables » et le départ de Markus Jooste, le 5 décembre dernier. Mais elle déclare aujourd’hui envisager la possibilité de recouvrer pas moins de six milliards d’euros d’actifs supplémentaires… ce qui, à ce moment-là, nous fait légitimement supposer que le groupe Conforama pourrait être inclus dans ce périmètre. Ce dernier, que nous avons contacté, ne souhaite faire aucun commentaire sur cette profonde crise que connaît actuellement sa maison-mère… Affaire à suivre, donc. La prochaine étape importante sera sûrement cette réunion à Londres organisée avec les interlocuteurs financiers du groupe, ce mardi 19 décembre.