(Mise à jour du 11 décembre 2017)
Nous apprenons aujourd’hui que le groupe a mandaté les cabinets Moelis et AlixPartners, respectivement comme conseiller financier indépendant et conseiller financier opérationnel, tandis que PwC doit mener un audit. Steinhoff explique ainsi déployer les mesures nécessaires pour assurer le financement de la société, plus précisément ses opérations existantes menées dans ses différentes filiales à travers le monde.
Ce lundi 11 décembre, l’action Steinhoff avait rebondi de 40 % à la bourse de Johannesburg, après avoir sombré, donc, de 89 % (au global) au cours de la semaine précédente.
(Fin de la mise à jour)
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(Mise à jour du 8 déc 2017)
Christo Wiese, nouveau président du conseil de surveillance du groupe, nommé suite à la démission de Markus Jooste (voir plus bas), a annoncé, par communiqué, que Steinhoff voulait “se doter d’un confort supplémentaire en matière de liquidités”. Le groupe aurait reçu, ce jour, “plusieurs marques d’intérêt pour certains actifs non stratégiques, qui pourraient procurer un minimum d’un milliard d’euros”. Le double de cette somme pourrait s’y ajouter, dans la mesure où l’acteur sud-africain prévoit de refinancer sa filiale sud-africaine – Steinhoff Africa Retail Limited – sur le long terme : une action qui va “consolider le bilan de la compagnie et sa capacité à financer ses opérations, comme réduire sa dette”.
(fin de la mise à jour)
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(6 déc 2017)
De « nouvelles informations » concernant des « irrégularités comptables » apparues récemment, nécessitant, par conséquent, « davantage d’enquêtes » : ce sont les termes avancés par le conseil de surveillance de Steinhoff, via un communiqué officiel publié ce mardi (5 décembre) soir, pour expliquer la situation actuelle vécue par le groupe… qui a entraîné la démission du CEO Markus Jooste. Il s’en est suivi, en cette matinée de mercredi, une plongée du titre à la bourse de Johannesburg, atteignant près de 60 %.

Dernières révélations
Souvenons-nous : cet été, le parquet d’Oldenburg, ville du Nord de l’Allemagne, avait lancé une enquête sur quatre dirigeants – y compris des anciens – de Steinhoff, soupçonnant que le chiffre d’affaires du groupe avait été gonflé par des cessions d’actifs à des entités supposées tierces, mais en réalité liées à cet acteur sud-africain qui est, rappelons-le, la maison-mère de Conforama. Etaient également menées des investigations quant à diverses transactions représentant, chacune, des centaines de millions d’euros, sans donner de noms de dirigeants précis, ni désigner des entités particulières du groupe… Face à cette « affaire » de fraude comptable présumée, qui mettait en cause Markus Jooste et d’autres dirigeants du groupe, Steinhoff s’était alors défendu en évoquant des faits « inexacts et trompeurs ».
Plus récemment – il y a un mois – Reuters révélait que l’acteur sud-africain avait omis d’avertir ses actionnaires de certaines opérations, cela alors que la réglementation européenne l’y obligeait. Markus Jooste expliquait alors que tout ce processus avait été mené dans les règles, pour être finalement validé par les auditeurs du groupe…
Les conséquences
Les résultats des comptes, qui étaient attendus ce matin, sont, de ce fait, reportés “jusqu’à nouvel ordre”. Pour l’heure, Christo Wiese remplace Markus Jooste au poste de CEO du groupe par interim. Le conseil d’administration de Steinhoff, pour sa part, tient à assurer à ses actionnaires qu’il possède « un nombre d’entreprises profitables dans le monde », et les appelle à « faire preuve de prudence » s’ils décident de vendre leurs actions…
Signalons également que le titre du groupe n’est pas le seul, ce mercredi matin, à faire les frais de cette affaire, puisque Showroomprivé – dont Conforama avait pris 17 % du capital au printemps dernier – accuse pour sa part un repli de 8 %, l’action passant sous la barre des 9 euros.