Non, le concurrent Lutz n’aura pas Kika / Leiner… Steinhoff a annoncé, en effet, ce jeudi 15 juin, la vente de sa filiale autrichienne à l’investisseur René Benko, ce qui sauve ainsi cette dernière de la faillite.

Rappelons que Kika / Leiner connaissait, depuis presque deux semaines, de sérieuses difficultés dues à la désolidarisation d’un assureur-crédit, ce qui avait contraint ses dirigeants à se lancer dans une course contre la montre afin de réussir à convaincre d’autres assureurs ou, à défaut, de trouver une solution avec chacun de ses fournisseurs. Sans véritablement s’engouffrer dans la “brèche” par anticipation, le groupe autrichien XXXLutz, principal concurrent de Kika / Leiner via ses réseaux, avait toutefois laissé entendre qu’il se positionnerait si jamais la filiale devait être mise en vente – une issue qui était effectivement envisagée par plusieurs experts, au vu de la situation.
Une recapitalisation de 100 millions d’euros
Aujourd’hui, Kika / Leiner a bien été vendue, mais à l’investisseur René Benko, personnalité reconnue de l’immobilier et de la distribution en Autriche et en Allemagne, à la tête du groupe Signa [voir ci-dessous] ; celui-ci avait déjà acquis le magasin principal de Kika / Leiner à Vienne en décembre, au moment de la sortie au grand jour du scandale Steinhoff. Le montant de la transaction n’a pas été précisé, mais la maison-mère de Conforama a indiqué, dans un communiqué officiel relayé par Reuters, qu’elle était conditionnée à l’obtention des autorisations nécessaires et à l’engagement des deux parties de ne pas revenir sur les clauses de l’accord après la finalisation… “Selon la presse autrichienne, Signa Group, la société de Benko, paiera environ 500 millions d’euros et Kika / Leiner sera recapitalisée à hauteur de 100 millions d’euros” précise l’agence Reuters.
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Kika / Leiner emploie 5 400 personnes dans une cinquantaine de magasins en Autriche, et réalise un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros ; l’enseigne est aussi présente aussi en Europe de l’Est, où elle emploie environ 1 600 personnes : on ignore si l’accord porte aussi sur ces magasins étrangers… Son acquéreur, le groupe Signa, possède de son côté plus de 125 points de vente, dont ceux de la chaîne allemande Kardstadt.