Organisée ce jeudi 31 mai à Paris, l’assemblée générale 2018 de la Fédération a permis, comme chaque année, de faire le point sur son action sociale, les démarches menées auprès et avec les pouvoirs publics et politiques, les sujets économiques des adhérents, mais aussi sur son développement. Parmi les événements clés des douze derniers mois : sa reconnaissance en tant qu’unique organisation professionnelle représentative dans la branche de l’ameublement ; le début des négociations inter-branches de rapprochement des conventions collectives ameublement / électroménager ; le travail sur les ouvertures dominicales ; la gestion de l’alerte sanitaire BASF et le point sur les leçons à tirer d’un tel épisode en matière de traçabilité ; la régionalisation de la Fédération via le rapprochement de chambres, pour un fonctionnement optimisé…

Didier Baumgarten, président de la Fédération
Adhérents et partenaires (fabricants, organismes de crédit Sofinco et Cetelem, AG2R, IPEA…) se sont retrouvés ce jeudi 31 mai à la Maison des Polytechniciens dans le VIIe arrondissement de Paris, pour la traditionnelle assemblée générale annuelle de la FNAEM : une matinée de travail, orchestrée par Didier Baumgarten (président), Jean-Charles Vogley (secrétaire général) et Julien Fumière (secrétaire général adjoint), qui s’est poursuivie avec un déjeuner très convivial avec, entre les deux, la remise des Trophées du Courrier du Meuble aux huit fabricants lauréats. Cette AG annuelle sert à faire le point, juste avant l’été, sur les actions engagées et menées par la Fédération depuis la précédente assemblée… et ces douze derniers mois furent particulièrement riches, à commencer par le volet social !

AG FNAEM 2018
Représentativité, rapprochement des conventions…
> A l’été dernier (arrêté ministériel du 20 juillet 2017, publié au JO du 1er août suivant), la FNAEM a été reconnue comme la seule organisation professionnelle représentative dans la branche de l’ameublement : elle est donc la seule habilitée à négocier, pour le compte des employeurs de la branche, la convention collective et les accords de branche liés (la Fédération précise que la Chambre Syndicale de l’Ameublement « n’a pas déposé de dossier, et n’est donc pas reconnue par les pouvoirs publics »). La reconnaissance de la représentativité des autres organisations professionnelles gestionnaires de conventions collectives voisines de celle de l’ameublement autorise la FNAEM, la FENACEREM et le FEDELEC (ces deux organisations représentant les magasins d’électroménager) à poursuivre les négociations de rapprochement des conventions collectives ameublement et électroménager. « La FNAEM, la FENACEREM et le SNEC ont également été conduits à trouver des solutions conjointes à l’extinction de la convention collective des magasins prestataires de cuisine » avance la FNAEM. Au titre de ces solutions conjointes, le SNEC modifiera ses statuts lors d’une AGE 2018, de façon à apporter sa représentativité à celle de la FNAEM lors des prochaines mesures de représentativité.
> L’action sociale de la FNAEM porte également sur les négociations inter-branches de rapprochement des conventions collectives ameublement / électroménager : rappelons que ce rapprochement, décidé conjointement par la FNAEM, la FENACEREM et la FEDELEC en réponse aux obligations posées par la loi El Khomri de 2016, vise à la constitution, à terme, d’une branche de la distribution spécialisée de l’équipement du foyer, forte de 120 000 salariés exerçant des métiers spécifiques par rapport à d’autres secteurs de la distribution… Ainsi, les négociations de rapprochement des conventions collectives ont débuté dès mi 2017, en deux phases : depuis le début de cette année 2018, les négociations inter-branches réunissant les trois organisations professionnelles représentatives et les représentants syndicaux des deux branches ont été engagées ; elles ont débuté par la négociation d’un accord de méthode.
Simultanément, les secteurs du bricolage (70 000 salariés) et des jardineries (20 000 salariés) ont engagé une démarche parallèle de rapprochement de leurs deux conventions collectives…
> La FNAEM s’engage également à poursuivre une politique sociale « attractive » et « respectueuse des entreprises » : avec l’appui du cabinet Barthélémy et l’engagement constant de Patrick Prigent, président de la commission sociale, la délégation patronale a poursuivi son action sous l’autorité du Conseil d’Administration, en signant quatre accords (ou avenants) au cours des douze derniers mois, et en poursuivant les négociations sur plusieurs autres sujets sociaux d’importance. « Cette activité soutenue et ses signatures prouvent, si besoin en était encore, le dynamisme social de notre branche, caractérisé par la double préoccupation d’offrir à ses salariés un socle social collectif attractif, tout en préservant la capacité de chaque entreprise adhérente d’offrir plus à ses propres salariés » avance la FNAEM.
> Concernant la politique de formation de la branche, une intensification, décidée par la FNAEM et la FENACEREM, est entrée « dans une phase active » depuis janvier dernier, avec l’affectation d’un coordinateur formation spécialisé, mis à disposition des deux branches par le SNEC. Celui-ci a trois objectifs : poursuivre la gestion des CQP et titres professionnels des cuisinistes ; développer, sous 24 mois, des formations certifiantes dans les branches ameublement et électroménager ; accompagner et conseiller les entreprises adhérentes dans leurs actions en matière de formation.
> Enfin, pour évoquer la vaste question de la gestion du travail dominical dans l’ameublement – largement évoquée dans nos colonnes à l’occasion des compte-rendus des AG des chambres – la FNAEM rappelle qu’elle s’est directement chargée de la renégociation de nombreux accords départementaux pour le compte, justement, de ses chambres territoriales concernées, sous le contrôle de leurs conseils d’administration. Des renégociations locales qui offrent plusieurs avantages pour l’ensemble des professionnels concernés sur les zones en question… A ce jour, 19 nouveaux accords ont déjà été signés, avec un nombre annuel d’ouvertures dominicales oscillant entre six et neuf. « Un accord national au niveau de la branche avec les partenaires sociaux, sur les contreparties au travail dominical permettrait, si nous y parvenions, de montrer l’implication de la branche dans la bonne gestion de la dérogation sectorielle, d’estomper dans le temps les différences de traitement entre zones commerciales proches, d’éviter les dérives locales, et de faciliter la gestion des contreparties par les entreprises » précise la FNAEM, rappelant par ailleurs que « la discipline collective d’ensemble demeure indispensable à la conservation du cadre juridique spécifique à l’ameublement, alors que, pour les autres professions, les nouvelles dispositions de la loi Macron ont déjà montré leurs limites. »

AG FNAEM 2018
Auprès des pouvoirs publics et politiques
Les actions menées auprès des pouvoirs publics et politiques sont de deux types :
– Communes à l’ameublement et à l’électroménager (donc conjointement engagées par la FNAEM et la FENACEREM), visant à soutenir les marchés, améliorer les conditions d’exploitation et favoriser la reprise d’entreprises du secteur ;
– Spécifiques à l’ameublement.
La Fédération précise qu’afin de mener à bien ces actions, depuis la dernière assemblée générale, des contacts personnalisés ont été conjointement établis avec de nouveaux interlocuteurs au sein des nouveaux cabinets ministériels, mais également auprès de la Présidence de la République et du Premier Ministre, notamment sur les sujets environnementaux et économiques. Les contacts ont également été entretenus au sein des principales administrations centrales utiles (DGT, DGCCRF, environnement…) Cet entretien du réseau relationnel est en effet crucial pour la bonne gestion des dossiers.
Pour évoquer, en particulier, les actions menées par la FNAEM spécifiques à l’ameublement, mentionnons le ré-agrément des éco-organismes Eco-Mobilier et Valdélia pour les six prochaines années, obtenu au terme de longues négociations avec le ministère de l’environnement, les associations de collectivités locales et les industriels du recyclage. Sur le plan de l’étiquetage environnemental des meubles, rappelons que la position commune de l’UNIFA et de la FNAEM consiste en une simplification du sujet aux émissions en formaldéhydes des panneaux, qui a été présentée aux services des ministères concernés : ces derniers doivent toujours revenir vers les deux organisations pour négociation d’un nouveau projet de décret.
Autre action – de taille – menée auprès des pouvoirs publics et politiques sur cette année écoulée, et plus précisément à l’automne dernier : la gestion de l’alerte sanitaire BASF, qui aura duré, en France, trois semaines tout juste.

AG FNAEM 2018
Optimisation de la Fédération, appui aux chambres
Cette assemblée générale 2018 a également permis à la Fédération de faire le point sur son organisation, et notamment sur le processus de régionalisation de ses chambres territoriales pour adapter l’organisation territoriale de la profession à la nouvelle organisation administrative…