Le salon de l’aménagement des espaces tertiaires Bureaux Expo, qui s’est déroulé du 31 mars au 2 avril dernier à Paris Porte de Versailles, a été marqué par la signature de la Charte de relations commerciales éthiques et responsables24, dans laquelle les fabricants adhérents à l’UNIFA invitent à une refondation des pratiques avec les donneurs d’ordre. Côté produits, les solutions d’aménagement exposées mettent en lumière les évolutions du mobilier de bureau vers les postes de travail partagés et les espaces « cocooning ».
Bureau : vers de nouvelles règles commerciales
Continuer à produire en France, assurer la pérennité des entreprises et des emplois… ces problématiques, qui sont au cœur de la reconquête industrielle aujourd’hui à l’oeuvre, concernent également le secteur du mobilier de bureau, ses fabricants, ses distributeurs et ses aménageurs. Or ce secteur est impacté à double titre par la conjoncture difficile que nous traversons : d’une part, les perspectives incertaines freinent les investissements des entreprises, qui tardent à renouveler leurs bureaux et équipements tertiaires, ce qui ne pourra s’inverser qu’avec le retour de la croissance et de la confiance. D’autre part, le mobilier de bureau est aussi pénalisé par des pratiques commerciales, préjudiciables à la fois à la qualité des aménagements et à la santé de ses entreprises. : « Alors que les industriels se battent pour être compétitifs, innover, malgré un contexte économique défavorable, et un environnement de réglementations de plus en plus contraignantes, il n’est plus acceptable que les donneurs d’ordre contribuent à les fragiliser en créant des conditions commerciales intenables pour la plupart », déplore Vincent Gruau, président du Groupement du Mobilier de bureau de l’UNIFA et directeur général de Majencia. C’est ce qui a motivé la signature, à l’initiative de l’Union des industriels français de l’ameublement, d’une Charte de relations commerciales éthiques et responsables, qui a été rendue publique le 1er avril dernier dans le cadre de Bureaux Expo. Cette position fait l’objet d’un large consensus parmi les fabricants, puisque la Charte a été signée, sur le salon, par 22 d’entre eux, fabricants, éditeurs ou distributeurs, tous adhérents au Groupement des industriels du mobilier de bureau de l’Unifa, qui représente 70 % du marché français du mobilier de bureau*.
Les fabricants s’engagent
L’objectif de cette charte est d’obtenir un engagement mutuel entre donneurs d’ordre et professionnels du mobilier de bureau, qui crée une relation gagnant-gagnant entre les 2 : les entreprises et collectivités en élevant la qualité des aménagements tertiaires, pour plus de bien-être et d’implication des salariés, et les fabricants en renforçant leurs performances économiques et leur pérennité. Pour cela, les signataires s’engagent à apporter à leurs clients des solutions qualitatives, en termes d’ergonomie, de fonctionnalité, de performance économique, ou encore de développement durable, en respectant 9 grands principes :
– Partager avec les entreprises clientes les prescriptions de l’Observatoire de la qualité de vie au bureau (Actineo) ;
– Innover et adapter leur offre pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs ;
– Concevoir des produits durables et éco-responsables ;
– Fabriquer en France et en Europe, pour conserver les emplois et les compétences ;
– Garantir les produits et assurer leur traçabilité, via un système de management de la qualité et un service après-vente performant ;
– Investir dans des showrooms de présentation innovants ;
– Respecter les règles strictes d’éthique, pour lutter contre toute forme active ou passive de corruption ;
– Fournir une logistique et un service d’installation adaptés à chaque client ;
– Proposer le service de collecte de mobilier en fin de vie assuré par l’éco-organisme Valdelia.