(Arcos – Schmidt Group)
La reconduction d’une étude réalisée en 2018, menée par INOHA en partenariat avec le groupe Reworld Media et Harris Interactive, permet d’évaluer concrètement l’impact de la crise sanitaire sur le désir d’habitat des Français : trois ans après le premier volet de cette enquête, les évolutions sont notables, et la maison prend toujours plus d’importance – c’est le cas pour 44 % de nos compatriotes.
C’est dans le cadre des « Inohadays », journée de réflexion stratégique organisée récemment pour ses adhérents – sur la thématique, cette année, de l’habitat de demain – qu’INOHA (Association des Industriels du Nouvel Habitat) a livré les résultats de la reconduction d’une étude réalisée en 2018, en partenariat avec la régie du groupe Reworld Media et l’Institut Harris Interactive. Cette enquête a ainsi permis de mettre en évidence, trois ans après le premier volet, les évolutions notables et l’impact qu’a la crise sanitaire actuelle sur le désir que nourrissent les Français envers leur habitat. L’étude a été menée auprès d’un panel de plus de 1 000 personnes, âgées de 25 ans et plus.
Etat des lieux du logement des Français
Tout d’abord, pour dresser un panorama général de l’habitat des Français, l’étude précise que la majorité des interrogés dispose d’un cadre de vie confortable, comme c’était le cas en 2018 : environ 6 personnes sur 10 vivent en maison, sont propriétaires de leur logement et bénéficient, pour la plupart, d’un grand espace de vie. Fait nouveau : l’étude 2021 révèle que 10 % déclarent posséder une résidence secondaire ; ces propriétaires ont un profil plus jeune (25 – 34 ans), sont franciliens et font partie des CSP+. Ils sont, pour près de la moitié d’entre eux, des télétravailleurs réguliers !
Thématiques de l’habitat dont l’importance a été reconsidérée par les personnes interrogées depuis 2018
Un sujet toujours crucial et un rapport modifié
Que ce soit en 2018 ou en 2021, l’habitat est un sujet qui mobilise toujours autant les Français. 95 % des interrogés se sentent bien dans leur intérieur, et adorent y passer du temps… 84 % apprécient de l’équiper et de l’améliorer.
L’étude précise par ailleurs que « toutes tranches d’âge confondues, si 89 % sont satisfaits de leur intérieur, la période de confinement a accéléré leurs attentes. Certaines se sont d’ailleurs fortement accrues en 3 ans. Parmi celles-ci, la sécurité du logement (45 %), le confort (44 %), une bonne connexion internet (39 %), l’extérieur (28 %) ». Et d’ajouter : « Habiter un logement plus sain (36 %) et respectueux de l’environnement (26 %) est également un critère en hausse. »
Si la considération que portent les Français à leur habitat est resté le même, donc, le rapport qu’ils entretiennent avec lui a, en revanche, été bousculé par la crise sanitaire récente, et plus exactement par les confinements successifs et de développement du télétravail. Pour plus de 4 sur 10, âgés de 25 à 64 ans (44 %), la crise sanitaire a rendu leur logement plus important qu’avant. 69 % ont le sentiment de s’être davantage occupé de leur intérieur et / ou de leur jardin dans lesquels ils ont d’ailleurs réalisé de nombreux travaux… L’enquête note également que 90 % des interrogés ont effectué au moins un achat de décoration, bricolage, mobilier et / ou jardinage au cours des 2 dernières années, que 72 % d’entre eux ont entrepris un projet d’aménagement depuis le début de la crise sanitaire… au premier rang desquels des petits travaux (peinture, etc.) et l’organisation d’un espace de télétravail (50 %). Et ces changements de comportement ne semblent pas prêts de s’arrêter, puisque 85 % des propriétaires ont un projet de rénovation ou d’aménagement dans les deux ans à venir ! Peinture, décoration et jardin constituent le top 3 de ces projets, qui seront réalisés en majeure partie par eux-mêmes. L’étude souligne d’ailleurs le fait que cette période bouleversée a été également propice, pour la majorité de ces personnes (59 %), de monter en compétences dans les domaines du bricolage et du jardinage.
L’éco-responsabilité, très considérée
Cette étude 2021 met aussi en évidence un intérêt toujours plus grand des Français pour l’éco-responsabilité de leur habitat, qui s’accompagne d’actions et réflexes positifs, notamment en termes de consommation d’eau, d’électricité et de gestion de l’arrosage. Précisons, cela dit, que cette démarche s’explique, en premier lieu, par la perspective d’économies. Mais l’amélioration du bien-être et le respect de l’environnement sont également des motivations clés et en progression par rapport à 2018… En revanche, le prix reste un frein, pour 9 Français sur 10.
Enfin, à noter que 75 % des Français (+ 7 points) font confiance aux professionnels pour réaliser des travaux afin d’améliorer l’éco-responsabilité de leur habitat, même si 63 % n’hésitent pas à les effectuer eux-mêmes. Les travaux de plus grande envergure, tels que l’installation de panneaux solaires ou photovoltaïques (28 %, soit 6 points de plus qu’en 2018), le changement de fenêtres (27 %, soit 4 points de plus) sont largement envisagés.
Belles opportunités pour objets connectés et domotique
L’étude relève davantage d’adeptes de la domotique qu’il y a 3 ans… signe d’un marché qui mûrit ! Bien qu’en progression de 6 %, le nombre de Français dont l’habitat est équipé d’au moins un objet connecté (17 %) et de ceux se déclarant très intéressés (35 %), reste encore minoritaire, ce qui laisse de belles opportunités d’équipement. Près d’un Français sur 2, disposant d’un jardin ou d’un balcon, accorde de l’importance à la mise en place de la domotique pour leur extérieur ; un score en progression de 10 points depuis 2018. « Autant un levier qu’un frein, le budget demeure l’argument clé du développement du marché de la domotique et des objets connectés en France » note par ailleurs l’enquête. Néanmoins, 4 Français sur 10 envisageraient d’y consacrer un budget important soit une hausse de 10 points en 3 ans… Enfin, si les retraités interrogés semblent globalement en retrait par rapport à cet univers, le maintien à domicile pourrait à terme devenir un marché à fort potentiel de développement.