Les plateformes sociales sur le web font partie du champ d’action marketing d’un nombre croissant d’entreprises ;le secteur de l’habitat n’échappe pas à la tendance.Comment utilise-t-il ces réseaux, et dansquels buts ?
Les plateformes sociales, terrains marketing pour l’habitat
Dans la mode ou le voyage, il fait fureur ; plus timide dans l’habitat, le phénomène « social shopping » prend néanmoins de l’ampleur… Comme d’autres univers lifestyle, l’ameublement et la déco font partie des attributs dont se servent de plus en plus de consommateurs pour construire leur image personnelle. Ce phénomène né avec Facebook repose sur l’instinct communautaire, s’appuyant sur des affinités communes, des signes de reconnaissance… Cela induit un comportement d’achat dont on doit tenir compte : la recommandation. On se fie davantage aux avis de ses pairs qu’à la parole des entreprises ou des vendeurs. C’est l’effet Tupperware en mode digital ! Avec les avantages d’Internet : le gain de temps, l’accès rapide et gratuit à des thématiques spécialisées, le multimédia, la grande quantité des témoignages.
Une relation client dans la durée
Le shopping social découle d’une convergence entre deux phénomènes : la puissance des réseaux sociaux et la généralisation de l’e-commerce. Sur Facebook, Twitter et Pinterest, le bouton « buy » permet aux marques de s’adresser à des consommateurs déjà demandeurs. Mais pour les acteurs spécialisés dans un secteur, il n’est pas forcément pertinent de travailler sa présence sur des réseaux aussi généralistes… D’où les initiatives de Domozoom, Houzz, Made.com, Stylefruits ou encore Douxfoyer, qui ouvrent des plateformes « one stop shop ».
Spécialisées dans l’aménagement de l’habitat, elles ne sont visitées que par des prospects très ciblés en phase de projet d’aménagement. Cela ne coûte pas cher à faire fonctionner, puisque leur contenu est en grande partie créé par les utilisateurs (particuliers, professionnels, bloggeurs, photographes, experts…) qui donnent des informations de qualités certes inégales, mais parfois pointues, modérées et mises en ligne par les administrateurs. On parle aussi de « media commerce », car ces sites se veulent abondants en photos et textes, tels des magazines.
Ensuite, ces plateformes adoptent une architecture tournée vers les besoins de l’utilisateur. C’est ce qui fait la différence (et la complémentarité) avec le site web classique d’une marque ou d’une enseigne, ou même sa page Facebook, qui a pour objectif premier de présenter l’identité d’une entreprise, son savoir-faire : à l’inverse de cette vision institutionnelle unidirectionnelle, les plateformes sociales sont en effet plutôt multidirectionnelles, multi-acteurs, multimarques. Tout le monde peut s’y exprimer et échanger à égalité, à condition d’être inscrit et d’être pertinent dans ces commentaires ; le système s’autorégule naturellement.
Un professionnel inscrit peut alimenter son showroom sur ce site, y poster ses réalisations, ses conseils, et intervenir sur les forums en répondant aux questions. Ici, la qualité de la relation client s’inscrit dans la durée et il ne faut pas attendre un « retour sur investissement » immédiat. Cet investissement, d’ailleurs, n’est pas uniquement financier (l’inscription peut être gratuite, ou avec ticket d’entrée, il existe aussi des statuts payants avec mise en avant, ou des commissions sur la mise en relation ou sur les ventes…), mais surtout humain : il faut être constamment à l’écoute, répondre aux questions, intervenir dans les échanges, etc.