Pour ses traditionnelles journées Biesse Inside, organisées du 3 au 5 octobre sur son site industriel de Pesaro (Italie), le groupe Biesse a présenté le concept AutomAction, qui réunit l’ensemble de ses solutions pour la numérisation et la robotisation de la production, sans oublier le concept SmartAction, qui accompagne les entreprises qui sont en train d’opérer cette mutation. L’événement a accueilli 3000 visiteurs du monde entier.
Quelques mois après la Ligna qui s’est tenue à Hanovre en mai dernier, les journées portes ouvertes Biesse Inside ont été placées à nouveau sous le signe de la production connectée et de l’usine 4.0. Un thème qui intéresse un nombre croissant d’acteurs : cette édition 2019 a été un nouveau succès de fréquentation, avec plus de 3000 visiteurs professionnels en trois jours, venus d’Italie, mais aussi d’Europe continentale, notamment de Russie, de France, et de la péninsule ibérique. « L’événement Inside Biesse, soigneusement organisé dans les moindres détails, est un rendez-vous très important pour nous et la grande affluence des visiteurs enregistrés est la récompense de notre engagement quotidien et de notre attention constante envers le client, déclare Federico Broccoli, directeur division bois/ventes et directeur divisions filiales. Cette édition a été très réussie, avec un volume de commandes enregistrées supérieur aux attentes et une affluence de visiteurs qui se distingue par la quantité et la qualité. »
De l’automAction à la SmartAction
Pour le groupe italien, le passage au numérique correspond au concept « AutomAction », par lequel il réunit « l’esprit créatif de l’homme et les capacités infinies de la machine », pour parvenir à un nouveau modèle gagnant de production, qui s’appuie sur la fabrication numérique et la robotisation. Rendre la production interconnectée et totalement automatisée, tel est la finalité du concept « AutomAction ». Cependant, seules les grandes installations industrialisées ont aujourd’hui franchi le pas. C’est pourquoi le groupe Biesse a tenu à donner tout autant de place au concept de SmartAction, qui s’adresse à toutes les entreprises du marché, notamment les moyennes et petites : SmartAction a pour but de les accompagner dans la création d’une usine compacte, connectée et accessible, qui leur permet de devenir plus compétitif et de faire évoluer leur modèle économique. Les visiteurs qui sont à ce tournant ont pu découvrir comment il est possible de faire un bond en avant en matière de production rapide et optimisée. « Chez Biesse, nous croyons en la valeur ajoutée que l’action humaine peut apporter aux capacités infinies de la technologie et nous offrons la possibilité de créer une alliance gagnante entre robot et machine, ajoute Federico Broccoli. Nous rendons cette entente possible dans l’usine de chaque client, des grandes entreprises caractérisées par d’importantes installations de production aux petites et moyennes entreprises qui souhaitent utiliser des solutions efficaces, intégrées et connectées. »
Des technologies innovantes sur 5 000 m²
Les visiteurs ont pu voir en action plus de 40 technologies, destinées à tous les profils d’entreprises de la filière, en action sur une surface de 5 000 m², ainsi que 3 ROS (Robotically Opereted System) au service des centres d’usinage à commande numérique, des machines de découpe, de perçage et de ponçage, pour montrer que la solution gagnante consiste à optimiser les cycles de façonnage, en combinant flexibilité, rendement, et retour élevé sur investissement. Tout au long de la chaîne de production, on peut citer les scies à débit Selco, la gamme complète de perceuses Skipper et Brema, les centres d’usinage Rover, optimisés avec les nouveaux plans de travail FPS (Feedback Positioning System), qui associent vitesse, productivité et sécurité, jusqu’aux plaqueuses de chants des gammes Akron, Stream et Jade, pour terminer avec les ponceuses Opera et les systèmes de manutention Winner et Winstore. Les visiteurs ont aussi découvert le cœur de l’usine numérique selon Biesse, à savoir le Digital Hub, une installation qui présente les différentes phases de la construction d’une usine 4.0, et permet de faire une simulation des processus et des façonnages, en utilisant la plate-forme IoT Sophia, conçue en collaboration avec Accenture et développée sur Microsoft Azure, et l’ensemble coordonné d’outils logiciel B_Suite. Enfin, le programme de cette riche manifestation comprenait aussi des ateliers proposés aux participants, sur des problématiques actuelles soit techniques – impression 3D, Multi Jet Fusion, logiciel B_Cabinet, capable d’intégrer différentes technologies avec un seul robot – soit marketing avec « Switch on… line », un atelier dédié à un sujet très actuel, le marketing sur les réseaux sociaux.
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Périgord Bois : « Plus de performance et plus d’automatisation »
Entreprise familiale bientôt centenaire, Périgord Bois assure une activité de négoce à Champcevinel (Dordogne) où elle emploie aujourd’hui 19 salariés. « Notre activité est tournée à 80 % vers les professionnels, en majorité des menuisiers, pour lesquels nous fabriquons des meubles prêts à monter, des ensembles de cuisine, des armoires dressings ou d’autres agencements sur mesures », explique son dirigeant Laurent Dupuy. L’entreprise s’adresse de plus en plus à des entrepreneurs de nouvelle génération, qui assurent la conception des implantations, la prise de commande auprès du client final et la pose, mais dont le modèle économique ne comprend pas d’outil de fabrication.
Au moment de rénover ses bâtiments, le chef d’entreprise a renouvelé son parc machines avec un ensemble de solutions Biesse, implantées dans un nouveau show-room de 1000 m2, qui a été inauguré en octobre dernier. « Notre volonté était de gagner en efficacité, en qualité de façonnage, et en automatisation, en développant l’utilisation de la commande numérique, pour pouvoir transférer les plans de nos clients directement à la fabrication », ajoute Laurent Dupuy. Pour y parvenir, Périgord Bois s’est équipé avec un centre de sciage Selco « intelligent », qui peut traiter des panneaux plus larges, alimenté par un magasin qui charge automatiquement les panneaux à partir de la palette entière, une plaqueuse de chants avec retour de panneaux qui simplifie la manutention, et un centre d’usinage et perçage Brema, qui réalise toutes les opérations liées aux assemblages des meubles. En pouvant faire face à davantage de commandes, en garantissant une qualité de façonnage et des délais plus courts, Périgord Bois montre comment les petites entreprises peuvent tirer parti de la numérisation et de l’automatisation de la fabrication.

De gauche à droite, Olivia et Laurent Dupuy (dirigeants de Périgord Bois) et Stéphane Mathieu (responsable commercial Biesse France).