Le Lectra Event 2017 a permis au leader mondial des solutions technologiques pour les industries utilisatrices de tissu et de cuir de montrer que ses solutions avancées intégrant machines, logiciels et services permettent de répondre aux défis de la numérisation, et de lancer en avant-première un concept innovant de « salle de découpe » à la pointe de l’industrie 4.0.

Décrypter les évolutions du marché avec ses clients et prospects, et leur présenter ses solutions technologiques avancées : tel est le double objectif fixé par Lectra en organisant son Lectra Event annuel dédié à l’ameublement rembourré. Lors de l’édition 2017, qui s’est déroulée à son siège social de Cestas près de Bordeaux, les 14 et 15 novembre dernier, en présence de plus de 140 décideurs du monde de l’ameublement venus de 18 pays, l’accent a été à nouveau mis sur la nécessité de transformer ses processus industriels, et de mettre le cap sur « l’industrie 4.0 », sous peine d’être exclu de la compétition mondiale. « Les exigences des clients d’aujourd’hui et de demain – les Millenials – sont de plus en plus élevées, ils veulent de la création, de la personnalisation, des délais express, du développement durable… a lancé Ketty le Hénaff, directrice marketing du secteur ameublement. Seule la digitalisation, par le prototypage virtuel, l’optimisation de la matière, la qualité et rapidité de découpe, l’analyse des données, peut permettre de répondre à cette problématique, en maintenant ses marges et en répondant à sa promesse commerciale. » Etre le partenaire de cette digitalisation, tel est la stratégie de Lectra : depuis des décennies, l’entreprise n’a cessé d’investir dans les systèmes intelligents, en associant machines, logiciels et services, pour offrir aujourd’hui une solution complète intégrée aux fabricants de sièges rembourrés. Pour y parvenir, elle a sur ces dix dernières années recruté 270 ingénieurs et investit quelque 189 millions € dans son service R & D, soit environ 10 % de son chiffre d’affaires.

Tirer profit de la digitalisation
Après une présentation qui a mis en évidence la bonne orientation du marché du meuble rembourré – la production mondiale a atteint 69 milliards de dollars en 2016 et 228 millions de sièges, en augmentation de 27 % depuis 2010 – la première partie du séminaire a porté sur l’impact de la digitalisation sur le comportement des consommateurs, et sur le fonctionnement des entreprises industrielles. Le consultant Pierre Villeneuve (HxLab) a évoqué l’expansion du modèle « disruptif » des nouveaux entrants de ce marché – Amazon, Ali baba… – qui vendent partout dans le monde via Internet et sans magasins, via des pop up stores temporaires en allant au devant des clients là où ils sont. Autre évolution : on ne met plus un produit sur le marché, on analyse d’abord les attentes du client – qui devient de plus en plus co-créateur du produit – pour lui proposer une réponse personnalisée… Oui, mais tout cela a un coût : il faut pouvoir comprendre ce que veut le marché, puis fabriquer et livrer vite, de façon personnalisée, à un coût de marché et sans erreur.
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Comme l’a expliqué un autre intervenant, Philipp Riederle, spécialiste des Millenials, il ne faut pas redouter cette économie connectée, ni cette progression du digital, mais il faut tout simplement changer de système de pensée. Pour un fabricant de meuble rembourré, cette adaptation correspond aux nouveaux standards de l’industrie 4.0, qui est le cheval de bataille de Lectra depuis que l’entreprise s’intéresse à l’Internet des objets, en 2007…