Quatre mois après l’annonce de l’opération, le fabricant français de literie a annoncé, ce mercredi 25 février, l’échec de son rapprochement avec le Portugais Aquinos. Un communiqué du groupe indique, en effet, que celui qui devait être son repreneur « a soudain décidé unilatéralement de remettre en cause cet accord, et a indiqué vouloir le renégocier ». Cauval précise également « [avoir rempli], pour sa part, toutes ses obligations ».

Photo: lest-eclair.fr
Rappelons les faits : en octobre dernier, les deux acteurs annonçaient avoir signé un accord au terme duquel Aquinos, par le biais d’une filiale commune à créer, allait participer à une augmentation de capital du groupe français, à hauteur de 25 millions d’euros… Un rapprochement qui devait, d’une part, aider Cauval à renforcer sa situation financière et, d’autre part, permettre au fabricant portugais de canapés et literies de bénéficier des marques de ce dernier pour se développer sur les marchés de la péninsule ibérique. Autre perspective majeure de cette opération : à terme – dans les quatre années à venir – Aquinos devait pouvoir prendre l’entier contrôle de Cauval. « Cela faisait un certain temps que nous y pensions, nous confiait, à l’époque, Gilles Silberman, vice PDG du groupe français. Il fallait déjà restructurer l’entreprise, ce qui, aujourd’hui, est fait, et nous devons maintenant bâtir son avenir, et penser au moment où je devrais quitter mes fonctions ».
Pas d’autre alternative que le dépôt de bilan ?
L’échec de cette opération, qui s’imposait donc comme une solution pour renforcer la situation financière du groupe Cauval, fait ressurgir les peurs des salariés – qui ont manifesté ce jeudi après-midi dans les rues de Bar-sur-Aube – quant à un éventuel dépôt de bilan qui, selon eux, pourrait intervenir rapidement… Le communiqué du Français précise en effet :« Face à cette situation, Cauval est entré en négociation avec d’autres groupes pour se substituer au groupe Aquinos. Si ces négociations n’aboutissent pas dans les tous prochains jours, ne pouvant disposer des 25 millions d’euros prévus par cet accord, Cauval n’aura d’autre alternative que de procéder à son dépôt de bilan ». Le fabricant français précise par ailleurs entendre « faire réserve de ses droits devant les tribunaux vis-à-vis de Carlos Aquino et de son groupe ».