A salon de prestige, créations de prestige… du 3 au 8 mai dernier, l’Ameublement français a offert au public du grand Palais une sélection de 13 créations d’exception issues des ateliers de son groupement Haute Facture, à la croisée des savoir-faire traditionnels et de la création.
Instigateur et héritier des arts décoratifs, l’Ameublement français compte en son sein des savoir-faire traditionnels de haut vol, ayant partie liée à l’artisanat d’art, réunis dans son groupement Contract Haute Facture. C’est ce visage qui été mis en évidence à l’occasion du récent salon Révélations, qui a ouvert ses portes du 3 au 8 mai dernier au Grand Palais à Paris. « Notre projet a consisté à concevoir un stand commun réunissant, pour 13 maisons de Haute Facture*, une création de prestige, le tout faisant état de la grande diversité de nos savoir-faire », déclare Micheline Taillardat, présidente de ce groupement au sein de l’Ameublement français. A l’issue d’un appel à candidature, la sélection de ces différentes pièces a été réalisée conjointement avec l’organisateur du salon, tandis que la scénographie a été prise en charge par le Via.

L’ébénisterie revisitée
Sans qu’il soit possible de détailler ici tous les savoir-faire exposés, on peut dire qu’une part importante relève de la tradition de l’ébénisterie, sublimée par une dimension créative ou une innovation technique. Ainsi, James Ebénistes, spécialisé dans l’agencement de luxe, a exposé un splendide lambris chêne trois teintes signé du décorateur Alberto Pinto, tandis que Meubles Rouchon, une entreprise artisanale implantée depuis 2018 dans le Périgord, a affirmé sa maîtrise du bois massif avec la collection « Essences » (Jean Nouvel), dans sa version en noyer. La société Image se distingue quant à elle par un procédé breveté qui permet de rendre le bois étanche, ce qu’elle a montré avec la table et le tabouret à vis réglables (Wilmotte & Industries), qui associent le chêne massif pour les piétements, et le Corian blanc pour les plateaux et assises. Evoquons aussi le grand couturier du meuble classique, Moissonnier, qui a exposé un chiffonnier Directoire à abattant, dont le décor Arlequin traduit à merveille l’esprit à la fois décalé et baroque de la maison de Bourg-en-Bresse…