Un baromètre pour comprendre les jeunes seniors et leurs projets d’aménagement, un portail Internet consacré à l’adaptation du logement à tout âge… Le PAMA a lancé le 19 février dernier de nouveaux outils au service de son réseau, avec un nouvel horizon : s’ouvrir aux entreprises de toute la France.

Le PAMA en pleine évolution
Se regrouper pour gagner ensemble des marchés dans le secteur de l’habitat : telle est la raison d’être du PAMA (Pôle d’Aménagement de la Maison en Alsace). Créé il y a trois ans à l’initiative de Dominique Weber, président de l’Unifa, cet organisme réunit environ 80 entreprises, surtout alsaciennes, de l’aménagement de l’habitat – meuble, cuisine, salle de bains, agencement, composants, domotique, chauffage, climatisation… – bien décidées à valoriser ensemble leurs savoir-faire, en jouant la carte du « made in Alsace », et au-delà du « made in France », avec pour cible principale l’habitat adapté aux « jeunes seniors » (la tranche 55 – 70 ans). Pour développer cette stratégie, le PAMA a multiplié les opérations, avec l’édition d’un guide « Tendances Seniors » ou la création d’une maison témoin qui mettent en avant les innovations de ses adhérents, en termes d’ergonomie, de confort ou de sécurité. Poursuivant le même objectif, quinze entreprises du PAMA ont organisé, le 19 février dernier, une conférence sur le thème « Mieux vivre chez moi », dans les locaux de l’entreprise de domotique Hager à Obernai (Bas-Rhin), qui a attiré une centaine d’acteurs économiques locaux, entreprises, architectes, promoteurs immobiliers, collectivités territoriales et associations.
Mieux comprendre les attentes des seniors
La première partie de programme a été consacrée à la présentation du baromètre « Jeunes seniors et habitat », commandé par le PAMA au consultant spécialisé en silver économy, Frédéric Serrières (agence Senior Strategic). Basée sur 1500 entretiens téléphoniques réalisés avec un échantillon représentatif des 50 – 75 ans, cette étude permet de mieux cerner le profil des « babyboomers » : hédonistes, ils réfutent l’appellation de « senior », qu’ils attribuent plutôt aux plus de 75 ans… Les chiffres leur donnent raison : sur les 20 millions de personnes âgées entre 50 et 75 ans en France, 2 millions seulement sont dépendants, et 4 millions sont fragilisés.
Il reste donc 14 millions de jeunes seniors, un potentiel de marché très important. Il s’agit, en effet, de la frange la plus riche de la population, qui détient la majorité du patrimoine : 79 % d’entre eux sont propriétaires de leur logement…