Le groupe Cauval et le Portugais Aquinos, fabricant de literies et canapés, ont annoncé avoir signé un accord au terme duquel le second, par le biais d’une filiale commune à créer, va participer à une augmentation de capital du groupe français, à hauteur de 25 millions d’euros. Cette filiale commune sera constituée d’un conseil d’administration, dont 2 membres seront désignés par Aquinos, et 2 membres par les actionnaires actuels de Cauval ; le conseil désignera un président chargé de diriger le groupe, les 2 entités s’étant accordées sur une stratégie commune pour l’avenir.
Ce rapprochement a plusieurs objectifs. En premier lieu, bien évidemment, le groupe français pourra renforcer sa situation financière (il a récemment connu, rappelons-le, un plan de sauvegarde de 2008 à 2010 et plusieurs difficultés par la suite). Le fabricant Aquinos, quant à lui, basé à Sinde, dans la moitié nord du pays, fournissant notamment des canapés et literies pour les magasins Ikea du sud de l’Europe, va pouvoir bénéficier des marques concernées du groupe Cauval (uniquement l’activité literie) pour se développer notamment sur les marchés portugais, espagnol, et accède ainsi aux places européennes et internationales : « C’est une vraie chance d’être désormais associé à une entreprise locale, qui connaît donc bien ces zones spécifiques et leurs consommateurs » déclare un porte-parole du groupe français. Enfin, l’opération doit aussi permettre aux 2 parties d’optimiser leur capacité d’achat, leur logistique et leur savoir-faire.
Autre perspective majeure de cette opération : les deux partenaires déclarent qu’à terme, Aquinos bénéficiera d’une option pour prendre l’entier contrôle du groupe. « Ceci interviendra dans 4 ans maximum, précise Cauval. D’ici là, il faut voir comment cette alliance fonctionne. Si cela se passait ainsi, les usines resteront dans l’Hexagone. Mais le groupe confirmera sa vocation européenne : nous serons face à une entreprise d’envergure. Et aujourd’hui, il devient de moins en moins choquant de parler d’entreprise européenne… » argumente-t-on chez Cauval.
D’ici là, l’entrée d’Aquinos au capital de Cauval doit être mise en œuvre dans les tout prochains mois, après obtention de l’ensemble des autorisations requises.
———————-
Clés
- Cauval : 380 M€ de CA / 1 800 salariés en France, 1 000 de plus à l’international / présent en France, Allemagne, Angleterre, Italie et Chine (marques Treca, Simmons, Dunlopillo, Pirelli, Steiner, Sleepeezee, Trump, Pullman, Gommapiuma) / usines en France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Chine et Pologne
- Aquinos : 125 M€ de CA / 2 000 salariés / usines au Portugal
Voir aussi: Gilles Silberman : les précisions sur le rapprochement Cauval / Aquinos