Placée en redressement judiciaire début décembre dernier, la société auboise vient d’être reprise par la Holding Lavandier, dirigée par Sophie Lavandier, fille du fondateur. La nouvelle stratégie s’inscrit sur plusieurs axes – reconquête des clients historiques, travail sur l’ensemble des canaux de distribution dont l-e-commerce, objectif de 30 % du CA à l’international, investissements ambitieux dans l’outil de production… – cela afin de permettre à l’entreprise de “retrouver ses fondamentaux”.

Ce sont là des retournements de situation comme on a pu en voir quelques-uns, jusqu’alors, dans le secteur du meuble et de la cuisine : la Société Commerciale et Industrielle d’Ameublement Européen (SCIAE) vient d’être reprise par la Holding Lavandier, du nom de la famille de son fondateur, après avoir été détenue durant six ans par un groupe allemand. Aujourd’hui, Sophie Lavandier, fille de Denis Lavandier, est donc la nouvelle présidente de l’entreprise auboise, comptant bien mettre à profit les 27 années passées aux côtés de son père jusqu’en 2011 (date de la vente à Vivonio), imprégnée de cette “passion familiale”.
En apportant soutien financier et investissements, le groupe allemand auquel l’entreprise avait été cédée devait, entre autres, faciliter ce développement à l’international qui manquait tant à la SCIAE. Les mesures prises n’ont pas été suffisantes pour compenser un repli continu, essentiellement dû, comme l’expliquait un porte-parole il y a quelques mois, à la concentration du marché, à la concurrence frontale des fabricants est-européens, ou encore à la diminution drastique des commandes des deux principaux clients – Conforama et But – de la SCIAE… “Depuis 2012, nous n’avons pu qu’observer les bouleversements stratégiques entrepris par les directions successives, explique aujourd’hui Sophie Lavandier. Les fondamentaux de cette belle entreprise ont été remis en cause […]”
“Redonner à l’entreprise l’image qu’elle avait avant la cession”
La nouvelle dirigeante de la SCIAE a vu son offre de reprise acceptée par le tribunal de commerce de Troyes le 8 mars dernier, soit trois mois après l’annonce du placement de la société en redressement judiciaire. Aujourd’hui, l’ambition première, comme elle l’explique, est de “retrouver les relations de confiance que la SCIAE entretenait avec ses clients, ses fournisseurs”, cela afin de “lui redonner l’image qu’elle avait avant la cession”. Sophie Lavandier martèle : “Nous sommes restés très attachés à cette entreprise pour l’avoir créée et développée, c’est ici la raison de notre démarche. Aujourd’hui, je veux reprendre l’histoire de la SCIAE là où nous l’avions laissée en 2011. Je veux rétablir la confiance historique entre cette belle entreprise et ses partenaires”.

Le concept Medley mis au point par le fabricant fin 2016 pour “reconquérir les spécialistes”.
Plusieurs axes stratégiques
Le retour aux fondamentaux de l’entreprise, sous la nouvelle présidence de sa famille fondatrice, doit ainsi passer par plusieurs axes stratégiques :
- La reconquête des clients “historiques” du fabricant, “appartenant aux différents circuits de distribution du marché du meuble, comme celui de l’équipement du foyer [Grande Distribution Ameublement, ndlr] et du traditionnel” ;
- La prise en compte de tous les autres canaux de distribution, tel que l’e-commerce ;
- Présence et visibilité sur le marché international pour, à terme, atteindre 30 % du chiffre d’affaires. Ceci passera notamment, selon les objectifs de la nouvelle direction, par la réouverture de bureaux et filiales “dans plusieurs pays représentés par des autochtones salariés de l’entreprise”…
> POUR LIRE LES ARTICLES DANS LEUR INTÉGRALITÉ, RECEVEZ LE COURRIER CHAQUE SEMAINE EN VERSIONS PAPIER ET / OU NUMÉRIQUE, EN VOUS ABONNANT ICI !