Le salon du meuble de Milan 2015 a une nouvelle fois attiré une foule d’acheteurs et de prescripteurs venus du monde entier. Pour profiter de cette ouverture internationale, les exposants français, présents dans la collective du GEM ou de façon indépendante, ont mis en avant leur culture de la créativité fonctionnelle et de l’innovation technique.

Le salon du meuble de Milan 2015
Exposer au salon de Milan, c’est tout d’abord se fixer des objectifs de grand export. L’édition 2015, qui s’est déroulée du 14 au 19 avril dernier, a confirmé le fort potentiel de la manifestation en la matière, grâce à la très forte internationalisation de son visitorat : selon le bilan final du Cosmit, 69 %
des 310 000 visiteurs enregistrés – dont 30 000 durant les deux journées ouvertes au public –
étaient en effet venus d’autres pays que l’Italie. Parmi eux, les plus nombreux ont été les Allemands, le premier marché en Europe, mais les Chinois, le premier marché émergent au monde, figurent aussi en bonne position, de même que les Russes, ce qui est une bonne nouvelle pour ce pays qui traverse une conjoncture difficile. L’organisateur souligne également le nombre important d’acheteurs en provenance du Moyen-Orient – Arabie Saoudite, Liban, Egypte – ainsi qu’une hausse des professionnels venus d’Inde, un autre géant émergent, ainsi que du Royaume-Uni et des Etats-Unis, deux pays où les investissements restent soutenus.

Exposants en quête de différenciation
Comme à l’accoutumée, le Groupement des Exportateurs de Meubles a organisé un stand collectif réunissant 9 fabricants français (Alki, Ateliers du Drugeot, Canapés Design / Désio, Convergence Paris, Ecart International, Gilles Nouailhac, Sièges Perrouin, Sifas, Soca). Sur cette édition 2015, ces entreprises ont su répondre à une exigence incontournable pour intéresser les marchés étrangers : proposer des produits différenciants, créatifs voire innovants. C’est le cas par exemple de Désio / Canapés Design, qui a exposé le programme Log (design Didier Versavel), imaginé pour l’aménagement des espaces d’attente et d’accueil. Il se décline avec des canapés, des paravents avec caissons traversant et avec les totems Doolly, tous revêtus de matériaux acoustiques pour pouvoir composer son espace personnalisé plus ou moins ouvert ou clos. Le fabricant a aussi exposé le fauteuil Long Time (design Stéphan Lanez), un modèle lounge très polyvalent, puisque proposé en 3 dossiers – small, medium et large à oreilles – et trois piétements – bois, fil d’acier et central rotatif.

Autre exemple de la créativité made in France, Perrouin a dévoilé le fauteuil Inside (design Sandra Demuth), qui se caractérise par son piétement en bois massif, sur lequel repose une assise et surtout une coque très enveloppante, au choix en finition textile ou bois, qui invite à la détente et au repos. Dans le cas de l’entreprise du Pays Basque Alki, on peut même parler d’innovation, avec la chaise Kuskoa Bi (design Jean-Louis Iratzoki), dont la coque est réalisée avec un nouveau matériau bio-sourcé et recyclable, le bioplastique. En l’occurrence, ce matériau est à base de PLA (PolyLactic Acide), un biopolymère obtenu par la transformation de l’amidon, et présente des propriétés similaires au plastique, sans utiliser de ressources fossiles, ce qui s’inscrit dans les valeurs environnementales de l’entreprise. Autre nouveauté créative proposée par le fabricant basque, Zutik (même designer) est un système modulaire organisé autour d’une poutre horizontale en chêne massif, où se fixent des éléments de rangement, d’accrochage ou de suspension, adaptable dans un esprit gain de place.