[La fiche de Philip Anderson]
D’après l’INSEE, en 2015, le taux de survie des entreprises créées en 2010 en France – hors auto entrepreneuriat et malgré les années de crise financière de 2008-2009 – a été en moyenne de 71 %, 3 ans après leur création, et de 60 %, 5 ans après, en fonction des régions et des secteurs d’activité. Le commerce, qui représente un quart des créations d’entreprises, a connu un taux de survie moindre : 64 %, 3 ans après leur création. Le cap des 2-5 ans serait l’étape cruciale la plus difficile à surmonter. Quels sont les facteurs déterminants pour la survie des entreprises ? Voici quelques éléments de réponses (liste non exhaustive).

Rappelons, d’abord, les 4 cycles de vie courants d’une entreprise :
- 1ère et / ou 2e année : phase de lancement de son activité. L’entreprise est souvent confrontée à la réalité du terrain par rapport à son business plan, et doit, le plus souvent, procéder à d’éventuelles corrections d’erreurs d’appréciation pour asseoir son modèle économique (2e – 3e année).
- 2e et 3e années : phase de développement, grâce à un positionnement marketing défini.
- 3e, 4e voire 5e année : phase poursuite de son développement pour se stabiliser à un niveau correspondant à ses objectifs de résultats, ou phase de stagnation. Ces pendant ces 2-5 années que l’entreprise doit durablement se démarquer de la concurrence pour « asseoir » son affaire.
- 3e, 4e voire 5e année : phase de déclin s’il n’y a pas eu d’actions correctives pendant la ou les phases de développement, surtout si la phase stagnation a démarré la 2e année : 30-40 % des entreprises disparaissent après 3-5 ans.
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Voici les 6 principaux facteurs permettant de passer le cap des 5 ans :
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Adopter un profil du chef d’entreprise gestionnaire, stratège et organisateur :
le principal facteur déterminant. Il s’agit de prendre conscience de l’importance de maîtriser un métier, une compétence managériale en recrutant, intégrant, formant, accompagnant et fidélisant les meilleurs talents, surtout concernant les vendeurs. Le niveau de diplôme, l’expérience sont des plus, même s’il y a peu de différences de pérennité des entreprises constatés selon le niveau de diplôme du fondateur (excepté pour les diplômés du troisième cycle, selon l’INSEE.). Qu’il soit entrepreneur débutant ou expérimenté, issu ou non de son secteur d’activité, diplômé ou peu diplômé, le dirigeant doit savoir s’entourer, être lui-même bien accompagné (point suivant) et se former, notamment au management commercial et à la vente à l’heure du digital.
2. Etre bien accompagné
Cela dès la 1ère année (phase de lancement) puis les 2-4 années suivantes (phases de développement face à la concurrence). Au-delà d’un cabinet comptable, d’un consultant formateur indépendant, d’une CCI, d’une Chambre des Métiers, l’accompagnement par un groupement professionnel – un bon partenariat avec une enseigne régionale ou nationale « assise » de référence – s’avère être un plus qui permet à l’entrepreneur de rejoindre les entreprises qui augmentent leur chance de pérenniser leur affaire : 60-70 % de taux de survie après 5 ans.
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Choisir la bonne catégorie juridique de l’entreprise
Trois ans près leur création, 77 % des sociétés sont encore actives, contre 62 % des entreprises individuelles.
4. Disposer d’un apport financier…
13 % des projets montés en 2010 ont mobilisé 80 000 € ou plus (les 7 % d’entreprises qui ont disposé de plus de 160 000 € au départ affichent un taux de survie de 83 %). Selon l’INSEE, dépasser les 40 000 € d’investissement initial augmente significativement les chances de pérennité…