L’annonce a été faite lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, organisé sur place, le 16 novembre dernier : le groupe COFEL a entamé la procédure de fermeture de l’un de ses cinq sites de production, celui de Mazeyrat-d’Allier en Haute-Loire, qui doit être effective en février prochain. Les 82 salariés se sont vu expliquer que la fabrication des produits Bultex allait désormais être répartie sur deux des autres usines du groupe, à savoir Limoges (Haute-Vienne) et Noyen-sur-Sarthe (Sarthe). Et comme le relaient nos confrères de La Montagne, en conséquence, une partie de la fabrication de Limoges sera délocalisée vers Criqueboeuf-sur-Seine (usine innovante qui, rappelons-le, avait été inaugurée il y a un peu plus de deux ans, pour produire essentiellement des literies Epéda) ; par ailleurs, « Cinquante-et-un postes doivent être créés à Limoges et Noyen-sur-Sarthe dans le cadre du projet de restructuration {…] » avance le quotidien régional, qui s’est également entretenu avec le DRH du groupe.
« Sauvegarder une activité mise à mal par le marché »
Ainsi, selon Thierry Carré, la décision de cette fermeture est donc justifiée par un « transfert de production » rendu nécessaire pour « sauvegarder une activité mise à mal par le marché », et ainsi permettre de « préserver la compétitivité ». C’est d’ailleurs une augmentation des cadences, entre autres, qui avait déclenché, en avril dernier, un mouvement de grève de quatre jours au sein de cette même usine de Mazeyrat-d’Allier…
Plusieurs médias locaux, qui suivent cette actualité de près, s’interrogent également sur l’impact que pourrait avoir une telle décision sur l’activité de Recticel, fournisseur largement majoritaire de l’usine appelée à fermer, employant 200 personnes aux alentours… À cela, le DRH répond que cet événement n’impactera aucunement les approvisionnements en mousse.
Aujourd’hui, suite à cette annonce, le groupe COFEL dit s’engager à mettre en place un plan d’accompagnement pour la sauvegarde des emplois de cette usine de Haute-Loire, en proposant notamment à un peu plus de 80 % des salariés un reclassement au sein du groupe, et en recherchant des solutions pour les restants. Cette annonce d’envergure intervient à la fin d’une année 2018 qui devrait se révéler mauvaise pour le marché du meuble – l’IPEA annonçait un repli de 2,5 % en cumul à fin septembre – avec un secteur de la literie également très impacté… au sein duquel les gros acteurs sont, en conséquence, confrontés à plusieurs difficultés et enjeux.
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