La 16e Journée du Sommeil a donné lieu à une étude qui met en garde contre les dangers des nouvelles technologies pour un sommeil de qualité, et à la mise en place d’un Village Virtuel Sommeil, comprenant notamment une expérience d’analyse du sommeil en direct chez Conforama Pont-Neuf.
Nouvelles technologies : leur impact sur le sommeil
L’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) a organisé, avec la MGEN, la 16ème Journée du Sommeil, fin mars dernier. A cette occasion, une soixantaine de centres du sommeil et structures spécialisées, dans 53 villes de France, ont ouvert leurs portes pour proposer au public différentes animations.
L’émergence du « dormeur sentinelle »
Ecrans, tablettes, ordinateurs, téléphones portables, montres connectées… les nouvelles technologies envahissent notre quotidien. D’où la question explorée par la 16e enquête annuelle de l’INSV/MGEN :
quel est leur impact sur la qualité du sommeil ? Son volet baromètre nous apprend que les Français dorment en moyenne 7 h 05 en semaine et 8 h 10 le week-end, des durées conformes à celles des pays industrialisés, mais traduisent un déficit de sommeil les jours de travail : 1/4 des français manquent de sommeil, au point de devoir récupérer 1 h 30 par nuit le week-end, et 1/3 d’entre eux déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil.

Autres statistiques intéressantes, 73 % des individus déclarent se réveiller au moins une fois par nuit, au moins pendant 30 minutes, et en conséquence 25 % d’entre eux se déclarent somnolents pendant la journée.

Dans ce contexte, 98 % des personnes déclarent utiliser régulièrement un ordinateur, une tablette ou un smartphone 2 heures par jour pour 80 % des étudiants et des actifs, et même 4 heures par jour pour 62 % d’entre eux et surtout 8 Français sur 10 les utilisent le soir après le dîner et presque 4 sur 10 le font dans leur lit. C’est là que le bât blesse : le signal lumineux délivré par les écrans perturbe en effet l’horloge biologique et s’oppose à un endormissement rapide et à un sommeil réparateur.

Autre habitude néfaste pour le sommeil, 20 % des Français déclarent garder un smartphone en fonctionnement pendant qu’ils dorment, et 79 % de ceux-ci répondent aux sollicitations sur le champ ! Il y a donc un risque pour la qualité du sommeil : « En somme, désormais, tout le monde est sur le pont, de jour comme de nuit », estime le DR Sylvie Royant-Parola, qui parle de « dormeur sentinelle ».
Un village virtuel sommeil
Pour la première fois en 2016, la Journée du sommeil s’est accompagnée d’un village virtuel sommeil accessible depuis le site de l’événement (journeedusommeil.org). Il se composait d’un Pôle information et d’un Espace sieste, qui a mis en évidence ses bienfaits sur la concentration et le système cardio-vasculaire. Troisième dimension du site, un Pôle prévention a été proposé en partenariat avec Conforama.

Couleur, durée et intensité Le spectre de la lumière des écrans aggrave largement l’impact des nouvelles technologies. Ces écrans dits à LED (à rétroéclairage à LED) présentent une lumière bleutée, dite froide (6500-7000 kelvins), c’est-à-dire qu’ils ont une extrême efficacité sur l’horloge biologique.
A cette occasion, le magasin de Paris Pont-Neuf a accueilli une expérience inédite : une chambre transparente a été installée dans l’une des vitrines, avec un dormeur dont on a pu suivre le sommeil en direct. Grâce à des électrodes reliées à un ordinateur, les courbes du sommeil ont été analysées en temps réel par un professionnel, qui a commenté ses différentes phases, et expliqué aux visiteurs comment trouver un sommeil réparateur. Une occasion de rappeler que la literie est un produit de plus en plus technique, qui doit s’appuyer sur un vendeur expert…
[F.S.]