Il n’aura assumé ce poste uniquement quelques mois… Cédric Dugardin, venu remplacer Alexandre Nodale à la présidence du groupe Conforama en avril dernier – peu de temps après que Steinhoff ait annoncé la mise en place d’un plan de refinancement en 2 phases pour sa filiale – cède sa place, à son tour, à Marc Ténart. C’est ce qu’a annoncé ce jour Conforama dans un communiqué officiel.
Nommé par le conseil d’administration, le nouveau président-directeur général de Conforama entrera en fonction à compter de ce lundi 30 septembre. A 51 ans, après avoir débuté chez Eurodisney où il a assumé diverses missions, Marc Ténart est surtout connu pour avoir fait l’essentiel de sa carrière (18 années) au sein du groupe britannique Kingfisher – en y étant notamment membre du comité de direction groupe, et DG de Kingfisher France (Castorama, Brico Dépôt) – qu’il a quitté en 2018. Il prend ensuite la présidence de la Fédération Française des Magasins de Bricolage (FMB).
“La volonté de relancer l’enseigne dans la durée”
Le groupe précise sobrement, dans ce même communiqué : “Après une première phase complexe qui a permis d’engager son nécessaire redressement financier, Conforama poursuit sa transformation”. Une stratégie qui justifie ainsi le choix de Marc Ténart, un dirigeant “reconnu de la distribution spécialisée dans l’amélioration de l’habitat”, et qui veut symboliser “la volonté du groupe de relancer l’enseigne dans la durée”. Helen Lee Bouygues, présidente du conseil d’administration de Conforama, déclare : “Avec sa grande expérience du secteur de l’équipement de la maison et l’expertise qu’il a acquise dans la gestion d’un important réseau de magasins, Marc sera un atout précieux pour assurer, dans la durée, le redressement de Conforama et replacer la satisfaction client au coeur de nos priorités.” Et de poursuivre : “Conforama est une très belle marque, malheureusement fragilisée par des difficultés financières. Nous avons la conviction que l’enseigne a les atouts pour retrouver sa place sur le marché […]”

Un lourd chantier
Le groupe, s’il faut le rappeler, est toujours plongé dans une profonde crise – ou “restructuration” nécessaire, pour reprendre donc les termes officiels – avec l’annonce, au début de l’été, de la fermeture progressive d’une quarantaine de magasins et de la suppression de 1 900 emplois. Ainsi, alors que son prédécesseur sera resté à ce poste 5 mois, le nouveau PDG aura la délicate mission de mener à bien ce vaste chantier… Les organisations syndicales ne cachent pas leur “surprise” quant à cette nouvelle nomination, jugée “imprévue” et rapide, prévoyant encore, avec ce nouveau changement de gouvernance, une évolution dans la stratégie du groupe.