Malgré l’actualité bouleversée du moment, la justice a rendu sa décision dans les délais prévus… C’est finalement le groupe français Finadorm, détenant, notamment les marques de literie Technilat et Biotex, qui a été désignée pour reprendre l’entreprise Dunlopillo, placée en redressement judiciaire en décembre dernier.
“« Je suis particulièrement heureux de pouvoir reprendre Dunlopillo, qui est une des marques favorites des français et qui a
un rayonnement international” explique Jean-Rémy Bergounhe, PDG de Finadorm. C’est en effet le groupe aveyronnais qui a été désigné par le Tribunal de Commerce de Paris comme repreneur de l’entreprise Dunlopillo, jusqu’alors détenue par le groupe Adova, placée en redressement judiciaire à la mi-décembre dernier. L’offre définitive avancée par Finadorm était la mieux-disante en termes d’emplois sauvegardés, comparée à celles des deux autres candidats qui restaient officiellement en lice, à savoir Jacquart et Emma Matelas. Finadorm conserve, en effet, 90 postes (sur un total de 180), auxquels il espère bien “redonner un second souffle”, tout comme à l’entreprise. “Il est certain que la situation sanitaire dans laquelle le monde se trouve aujourd’hui […] freine ce nouveau départ, puisque les collaborateurs sont en chômage technique forcé et la production est à l’arrêt » souligne toutefois Jean-Rémy Bergounhe.
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De multiples soutiens pour la relance, dans quelques semaines
La finalisation de ce rachat intervient, en effet, au coeur de cette période très critique que nous vivons actuellement… jugé “le pire contexte économique pour relancer une entreprise en difficulté”. Si son “objectif absolu” est de “sauver le fleuron français qu’est Dunlopillo”, le PDG de Finadorm n’a d’autre choix que de s’adapter à la situation : “Vu ces conditions, il est difficile de rassurer les salariés, de s’adresser à ceux que l’on ne peut garder. Heureusement que nous avons eu, pour l’heure, un échange très constructif avec le corps social de Dunlopillo”.
Pour autant, le repreneur se projette, bien évidemment, dans quelques semaines, pour anticiper la reprise de l’activité dans l’Hexagone : “Nous compterons alors sur chacun de nos collaborateurs de Dunlopillo, de tout Finadorm, sur chacun de nos clients, de nos fournisseurs, de nos banques, pour arriver ensemble à relever ce défi”. Jean-Rémy Bergounhe dit particulièrement apprécier “la solidarité affichée de Perceva [ancien propriétaire de la marque, ndlr] dans sa volonté de nous soutenir dans notre projet de relance”. Le dirigeant du groupe aveyronnais pourra également compter sur “le soutien clairement exprimé” de Pierre Bédier, président du Conseil Départemental des Yvelines, qui a manifesté la volonté d’accompagner “puissamment”, dans son développement, l’entreprise tout juste rachetée… La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a également proposé d’aider Finadorm dans cette reprise. “Je crois plus que jamais en cette entraide, et mettrai tout en place pour gagner ce combat” conclut le dirigeant.

« Mon objectif absolu est de sauver le fleuron français qu’est Dunlopillo, mais on ne pouvait pas imaginer pire contexte économique pour relancer une entreprise en difficulté” avance Jean-Rémy Bergounhe. Le PDG du groupe Finadorm pourra compter sur plusieurs soutiens majeurs pour l’aider à mener à bien cette mission, au moment de la reprise en France…
Patrick Réguillon aux commandes
Déjà directeur général de Technilat et Biotex – une marque reprise plus récemment par Finadorm – Patrick Réguillon sera désormais le directeur général du pôle Literie de Finadorm dans son ensemble, dans le but d’associer les compétences des différentes équipes et de développer les multiples produits pour “proposer une offre globale équilibrée”.