Élu président du Snec (Syndicat National de l’Equipement de la Cuisine) en septembre 2014, Aymeric Foissey, 40 ans, entend bien mettre en place différentes réformes pour mener à bien la mission qu’il s’est fixée : rendre plus lisible le rôle du syndicat auprès des cuisinistes.

Pourquoi vous-êtes vous porté candidat à la présidence du Snec ?
Aymeric Foissey : Je baigne dans le milieu de la cuisine depuis ma plus tendre enfance, il me semble donc tout naturel de me sentir concerné par le devenir de la profession. Songez que, fondée par mon grand-père Jean Foissey en 1951 à Lunéville (54), la société familiale, SAS Foissey, qui s’est ensuite agrandie grâce à mon père, Bernard Foissey, pratique une activité de négoce de meubles et de cuisines intégrées depuis plus de 60 ans ! Elle est d’ailleurs adhérente au Snec depuis 1992. Membre du conseil d’administration depuis 2010, j’ai pu moi-même constater l’intérêt d’un syndicat comme celui-ci pour notre profession. Aussi ai-je souhaité m’impliquer plus encore dans son développement ; me porter candidat à la présidence du Snec coulait donc de source.
Vous avez été élu président en septembre dernier : fort de ces quatre premiers mois d’exercice, quel regard portez-vous sur le rôle joué par le syndicat ?
Depuis mon entrée au conseil d’administration, il y a 5 ans déjà, je suis avec attention l’action du Snec, et je tiens, avant toute chose, à saluer le travail accompli par l’ancienne équipe dirigeante, le président Pascal Raulot et le secrétaire général Jacques Broche en tête. Celle-ci a su assigner à notre syndicat la juste mission : devenir cet outil qui permettra aux cuisinistes d’évoluer vers le niveau de professionnalisme que les consommateurs et les pouvoirs publics exigent désormais Aussi le constat que je fais aujourd’hui est positif : le Snec est sur la bonne voie. Il l’a d’ailleurs prouvé par le passé en obtenant des solutions concrètes pour les cuisinistes comme, par exemple, la mise en place de la convention collective. Il reste cependant du chemin à parcourir.
Combien le Snec compte-t-il d’adhérents à ce jour ?
Nous comptons 360 adhérents à la tête de 400, 450 magasins environ. Dans la mesure où notre efficacité passe par notre capacité à nous regrouper pour former un groupe professionnel fort, j’estime que ce nombre n’est absolument pas suffisant. L’une de mes premières décisions en tant que président du Snec a donc été de fixer un objectif chiffré : nous entendons bien compter 1000 adhérents d’ici trois ans. Si l’on songe qu’il existe aujourd’hui, en France, entre 2000 et 2500 cuisinistes, notre but devrait pouvoir être atteint.
Comment atteindre cet objectif ?
Il faut procéder par paliers. Notre premier chantier est de rendre plus accessible et plus lisible notre message. Chaque cuisiniste en France doit connaître le rôle et les missions du Snec ; chacun d’entre eux doit savoir pourquoi et comment adhérer à notre syndicat. Est-il normal de nous rendre chaque année au Sadecc pour expliquer à la profession qui nous sommes ? Non, bien sûr ! Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre ce genre de salon – fort utile, au demeurant – pour faire notre promotion. Nous devons donc être plus proactifs.
Que répondez-vous aux cuisinistes qui s’interrogent sur la nécessité d’adhérer au Snec ?
Plus le Snec comptera d’adhérents, plus il sera influent. Or nous oeuvrons à défendre et promouvoir les intérêts de la profession auprès des consommateurs, des associations de consommateurs et des pouvoirs publics ; les cuisinistes ont donc tout intérêt à nous soutenir. Autre avantage, un adhérent se voit donner l’accès à un certain nombre de documents juridiques (documents types, bonnes pratiques, charte qualité…) pouvant se révéler très utiles. Sa cotisation annuelle lui permet également de bénéficier d’une protection juridique pour le moins efficace, qui va du simple conseil jusqu’à l’accompagnement sur telle ou telle procédure. Enfin, une adhésion au Snec permet au cuisiniste de se tenir au courant des dernières évolutions réglementaires et législatives. La loi du 17 mars 2014 sur la consommation, dite loi Hamon, constitue un exemple intéressant en cela qu’elle introduit un certain nombre de contraintes quant à l’établissement des devis et l’information à fournir aux consommateurs. Le Snec entend informer de manière exhaustive et intelligible ses adhérents sur ces questions souvent complexes.