Directrice du Groupement des Exportateurs de Meubles (GEM), rattaché à l’Unifa, Isabelle Hernio revient en détail sur les missions de cet organisme et les actions qui ont été engagées en 2014.Elle évoque aussiles conditions qui doivent être réunies pour les entreprises du meuble voulant se développer à l’export, en insistant sur un facteur clé : la volonté du chef d’entreprise, qui doit être moteur dans l’élaboration méthodique de la stratégie.
Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le GEM et quelles sont ses missions ?
Le Groupement des Exportateurs de Meubles est un organisme rattaché à l’Unifa, placé sous la tutelle du Codifab pour son financement, et dont la mission est d’accompagner les entreprises de l’ameublement dans leur développement à l’international. Il compte principalement dans son sein des entreprises qui acquittent la taxe affectée ameublement, mais pas seulement. Dans son principe de fonctionnement, il ne s’interdit pas d’accueillir d’autres entreprises, qui participent plus largement de l’aménagement des espaces de vie, mais seules les entreprises qui acquittent cette taxe peuvent bénéficier de ses financements, ce qui est un juste retour des choses.
Quelles sont les opérations que vous organisez pour mener à bien cette mission ?
Les actions que nous menons sont de quatre ordres. En premier lieu, nos initiatives les plus visibles sont les pavillons collectifs français que nous organisons sur les salons du meuble à l’étranger. C’est l’un de nos principaux savoir-faire : nous connaissons ces salons, leurs exposants et leurs visiteurs, et nous négocions avec leurs organisateurs pour obtenir les meilleures conditions d’exposition pour nos ressortissants, en termes d’emplacement, de surface, de visibilité et de coût. Nous pilotons l’intégralité de ces opérations, c’est-à-dire non seulement la conception et la mise en œuvre du stand, mais aussi la promotion du pavillon français, souvent rattaché à un cycle de conférence ou un colloque, sans oublier la logistique. Notre deuxième axe de travail, c’est l’organisation de missions de découverte des marchés, destinées aux chefs d’entreprise du meuble, et dont le but est de leur faire connaître le tissu économique local, et de les mettre en relation avec les donneurs d’ordres locaux, pour développer dans un second temps des échanges commerciaux. Bon nombre de ces missions sont liées à notre présence sur les salons étrangers, comme cela a été le cas plusieurs fois en Chine, et comme cela se produira autour du salon de Singapour en mars prochain. Nous pouvons aussi organiser ce type de mission dans des zones où nous n’organisons pas de pavillon français, comme nous l’avons fait dans une autre région à forte croissance, les pays du Golfe : Arabie Saoudite, Qatar, et Emirats Arabes Unis. Une bonne partie de ces actions ont été développées et sont gérées avec succès par Stéphanie Roussin, chargée de mission, qui anime à mes côtés le GEM depuis quinze ans.
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Faut-il s’attendre à des initiatives nouvelles pour 2015 ?
Les changements se feront dans la continuité de nos actions. Les entreprises qui veulent exporter savent qu’elles peuvent frapper à la porte du GEM, qu’elles seront reçues, conseillées, et surtout aiguillées vers les bons interlocuteurs qui répondront à leurs demandes précises. De façon complémentaire, ces entreprises doivent aussi se rapprocher du Via, leur interlocuteur si elles veulent avoir une réflexion de fond sur leur produit, et du FCBA pour mieux comprendre les questions réglementaires et normatives qui se posent quand on veut exporter. D’autre part, dans le but de nous rapprocher du tissu productif, nous avons mis sur pied une tournée organisée à l’initiative du président de l’Unifa, qui nous permettra d’aller dans les régions, et de rencontrer les chefs d’entreprises, pour leur présenter les actions du GEM, et mieux comprendre leurs attentes en matière d’exportation pour y apporter des réponses nouvelles et concrètes. Souvent, il manque peu de choses à ces entreprises pour qu’elles puissent s’orienter vers l’export… Nous sommes déterminés à leur apporter ce petit coup de pouce pour qu’elles puissent franchir ce pas avec succès.