«Je pense que nous aurons au moins une dizaine de franchisés d’ici 5 ans. Pour l’Hexagone, le potentiel global en ce qui concerne la franchise est de 20 à 30 unités, si l’on se réfère au nombre de villes moyennes.»
Quand, et comment s’est imposée l’idée / la nécessité d’un développement en franchise ?
Je suis depuis 4 ans à la tête d’Alinéa. Aujourd’hui, l’enseigne réa-lise un chiffre d’affaires de 510 millions d’euros ; nous pouvons atteindre 700 à 800 millions… et c’est la franchise qui va nous y aider ! Sur ce point, le projet mûrit depuis 2014 : nous avons d’ailleurs été surpris car rapidement, bon nombre de candidats – déjà installés en franchise, ou non – se sont manifestés ! Plusieurs, d’ailleurs, étaient issus du groupe Mobilier Européen. Plus précisément, nous avons enregistré une cinquantaine de demandes au cours de l’année dernière après le lancement du projet de développement en franchise ; à partir de cela, nous en avons sélectionné 10, puis 5, pour nous tourner finalement vers le groupe SBM. Comme vous le savez, nous avons conclu avec eux, ce qui nous satisfait pleinement : ces acteurs du meuble sont dans la profession depuis des années !

Quels atouts peut représenter ce mode de développement pour une enseigne comme Alinéa ?
Déjà, la franchise devrait nous faire progresser plus vite comparé à un développement en propre, tout simplement parce qu’elle astreint le franchiseur à une certaine « discipline », au niveau de la logistique, par exemple. Ainsi, nous devrons monter encore notre professionnalisme, et c’est une très bonne chose… Ensuite, la relation avec le franchisé est vraiment basée sur des valeurs humaines, le respect de l’entreprise, etc. : autrement dit, c’est une interaction gagnant-gagnant, ou chacun y trouve son compte.
En quoi diffèrent les concepts des magasins en propre / franchisés ?
Alors que les points de vente en propre affichent des surfaces comprises entre 6 000 et 10 000 m²
(pour des agglomérations importantes et très importantes), les franchisés sont plutôt sur 3 000 ou 4 000 m², qui sont des gabarits adaptés aux villes et centre commerciaux moyens. Autrement dit, la franchise peut nous aider à aller sur des zones qu’à l’origine, nous n’aurions pas envisagé ou souhaité investir.
Quel(s) profil(s) recherchez-vous pour vos futurs franchisés ?
Il nous semble judicieux – au démarrage du moins – de nous tourner vers des personnes issus du meuble, qui demeure une filière très spécifique, sur laquelle il est nécessaire d’avoir des connaissances. Ensuite, nous privilégions les valeurs humaines, compatibles avec celles de notre enseigne et du groupe.