Les grandes lignes de la prochaine session du salon – qui se tiendra du vendredi 6 au mardi 10 décembre – ont été dévoilées très tôt cette année, et pour cause : les nombreuses innovations annoncées doivent donner toute sa chance au rendez-vous pour rassembler un maximum d’exposants (notamment faire revenir les leaders), accroître l’internationalisation de manière significative en misant sur la francophonie économique, mais aussi contribuer à renforcer la visibilité du secteur auprès des consommateurs : ESPRITMEUBLE crée ainsi le « salon dans le salon » EspritSommeil qui sera, dans cet objectif, ouvert au grand public sur des créneaux définis. Ainsi, un travail de fond s’amorce d’ores-et-déjà pour faire de cette édition un succès.
Le lancement d’une édition d’ESPRITMEUBLE est toujours l’occasion, en toute logique, de tirer les enseignements de la précédente pour exploiter en profondeur les points d’amélioration à apporter. Aujourd’hui, au terme de sept sessions – rappelons que le rendez-vous a vu le jour en 2012 -, celle qui s’annonce, en décembre prochain, devrait marquer une franche rupture avec celles-ci, et c’est la raison pour laquelle les organisateurs – Gaëtan Ménard, président, Alain Liault, vice-président, Alain Boussuge, expert consultant literie et Christophe Cousin (dirigeant de Win-Win) ainsi que leurs équipes respectives – ont choisi d’en présenter les grandes lignes dès ce mois de février.
Ce virage intervient après une édition 2018 mitigée, marquée, entre autres, par l’absence des marques leaders de la literie du côté des exposants, et par une baisse sensible de la fréquentation (- 7 %) du côté des visiteurs, due, pour beaucoup, aux mouvements sociaux qui sévissaient alors dans la capitale. A noter, toutefois, que l’historique était particulièrement fort – avec un record battu sur le plan du visitorat en décembre 2017 – et que le climat des affaires se serait néanmoins maintenu, avec un trafic qualifié (70 % de décisionnaires) et des innovations bien perçues, soigneusement valorisées. Mais les nouvelles orientations prises pour la session 2019 correspondent, en réalité, à des enjeux forts qui se dessinent pour le rendez-vous depuis plus ou moins longtemps, et sur lesquels les éditions successives ont peiné à obtenir des résultats : renforcement du contenu, accroissement significatif de l’internationalisation… Désormais, c’est maintenant une franche accélération que veulent donner les organisateurs au salon.
Thématique forte, sectorisation pour faire (re)venir les leaders…
D’abord, suite à une édition 2018 privée de quatre exposants leaders du secteur de la literie – une situation face à laquelle les organisateurs avaient judicieusement tenté de remédier en concevant le « salon dans le salon » Esprit Literie, pour renforcer malgré tout la notion de spécialisation –, un objectif majeur est, bien évidemment, de compter à nouveau ces marques fortes et / ou émergentes sur la liste des présents, mais aussi d’en attirer de nouvelles, y compris sur les autres familles de produits. La thématique adoptée pour cette édition 2019 se veut ainsi fédératrice, explicite et simple : Confort et Bien-Etre.
Cette dernière vivra sur le salon à 360 °, que ce soit à travers les contenus, animations, espaces dédiés, conférences, partenariats, services… mais avant tout, bien évidemment, à travers l’offre, dont l’enjeu est résolument de définir la spécialisation aux yeux du public. Le pôle literie sera ainsi conservé – désormais baptisé EspritSommeil, et incluant la relaxation, devenant ainsi le lieu d’expression de la thématique sur la moitié du hall 7.2 – mais le reste de l’offre sera réorganisé selon le même modèle, ce qui donnera naissance à deux autres segments : EspritMeuble (mobilier, sièges) installé dans le hall 7.1 et l’autre moitié du 7.2, et EspritDéco (décoration, tapis, luminaires) : « Au sein de ces secteurs, chaque famille se trouvera ainsi fédérée, renforcée et mieux valorisée sur le salon, appuient les organisateurs. Concernant, en particulier, le pôle literie, nous savons qu’avec des sectorisations par produit, la question du confort et du bien-être se repose de manière spécialisée, et incite à proposer, en magasin, les offres les plus complètes ». Car l’idée est bien là : cette sectorisation en pôles produits se veut, avant tout, au service des négociants, qui doivent trouver en ESPRITMEUBLE, à travers son offre et ses prestations parallèles, toutes les clés pour optimiser leur activité… Ainsi, les offres de chacun de ces pôles se doivent d’être affûtées : un assortiment solide, pointu et exhaustif est non seulement valorisant aux yeux des visiteurs, mais également des exposants, qui seront d’autant plus attirés que la vitrine est belle. Au sein de cette zone EspritSommeil, par exemple, les organisateurs espèrent donc réunir, outre les acteurs incontournables de la fabrication et la distribution, les nouveaux-venus sur le marché ainsi que des marques d’objets connectés et applis mobiles dédiées au sommeil… A noter qu’au sein de ce vaste pôle, les industriels litiers français seront particulièrement mis en avant, regroupés au centre, sous la houlette de l’APL et de La French Fab / BPI France. L’ensemble de ces dispositifs devrait permettre – c’est en tout cas le souhait du salon – d’accroître le visitorat de professionnels du contract (hôteliers, loueurs de meublés, architectes, décorateurs, etc.)
… et ouvrir au grand public
Le lancement de cette thématique Confort et Bien-Etre, ainsi que la création d’EspritSommeil, ont aussi été décidés pour répondre à une autre ambition forte des organisateurs : ouvrir la manifestation au grand public. Dans quel but ? Accroître la visibilité du secteur auprès des consommateurs finaux. « L’objectif premier est de faire parler de notre profession, avance-t-on chez ESPRITMEUBLE. C’est de cette manière que nous pourrons écrire son avenir. Nous sommes convaincus que que l’avenir du meuble passe par cela, et ce nouveau format de salon peut nous y aider. La problématique du mal dormir, exploitée cette année, s’adresse à tous, elle offre donc un point d’entrée fort à la presse grand public et aux consommateurs ».
L’ouverture d’une manifestation professionnelle, de par ses origines, au grand public étant une démarche délicate, les organisateurs assurent avoir rigoureusement cadré les choses : le pôle literie – et uniquement celui-ci, grâce à un système de filtrage – sera accessible aux consommateurs dès le vendredi (6 décembre) midi ; ce premier jour débutera avec une avant-première dédiée à la presse grand public, pour se clôturer avec la Nuit du Sommeil, ouverte à tous, proposant animations, conférences, expériences, séances d’initiations au yoga, jeu concours, etc. autour du sommeil et de la relaxation. Les visiteurs consommateurs seront également accueillis toute la journée du samedi, ainsi que le dimanche après-midi. A noter que les professionnels, quant à eux, auront bien évidemment accès à l’ensemble du salon tous les jours, dès le vendredi midi, jusqu’au mardi 10 décembre à la mi-journée, puisque le rendez-vous fermera ses portes – c’est ici une autre nouveauté, répondant à une demande de la majorité des exposants – à 14 h.
L’accès grand public au pôle EspritSommeil se trouve ainsi solidement réglementé, d’autant que le tarif d’entrée sera de 10 euros pour les adultes (les enfants seront accueillis gracieusement et pourront être pris en charge au sein d’un espace dédié) : « Nous avons voulu un tarif suffisamment segmentant pour offrir à nos exposants une fréquentation de qualité » soulignent les organisateurs, précisant que ces derniers bénéficieront toutefois d’un nombre d’entrées gratuites à distribuer, fonction de leur surface de stand. Un dispositif média d’envergure sera mis en place en amont afin de faire la promotion du salon.
La Belgique, pays invité
L’une des autres convictions des organisateurs, pour le salon, est de renforcer l’internationalisation du rendez-vous. Pour cela, il s’agit de donner la priorité à la francophonie qui, comme ils le rappellent, concerne 37 pays regroupant 492 millions d’habitants, soit 7 % de la population mondiale : « Nous voulons placer la francophonie comme zone prioritaire du développement à l’international et du recrutement des visiteurs, avancent-ils. La langue et la culture sont, en effet, des critères d’appartenance identitaires favorables au commerce ». Suivant cette nouvelle stratégie, chaque édition aura désormais un pays invité… et c’est tout naturellement la Belgique qui amorcera cette série, en décembre prochain : l’opération se concrétisera avec l’invitation, l’accueil et la mise en valeur des meilleurs distributeurs belges. « C’est une question de bon sens. Il nous semble logique d’entamer les partenariats avec la Belgique, étant donné sa proximité géographique et les opportunités de commerce pour les exposants » appuient les organisateurs, se défendant catégoriquement d’une confrontation avec le salon de Bruxelles, ne serait-ce que par le calendrier qui laisse un mois d’écart entre les deux manifestations.
Toutes ces nouveautés 2019 s’ajouteront, bien évidemment, aux dispositifs qui, jusqu’alors, ont fait la force du salon, à savoir les services offerts et la convivialité. Sur ce point, la soirée du lundi, exclusivement professionnelle, devrait être un autre Grand Apéro à l’image du précédent : un événement qui avait bien fonctionné, et qui sera d’autant plus « rassembleur », cette année, qu’un seul bar devrait être exploité pour la soirée.