La manifestation ouvrira ses portes aux professionnels et autres passionnés d’ici quelques jours, du 5 au 8 novembre, sous le thème « Patrimoine et modernité ».

Actuellement, le secteur du Patrimoine en France représente 44 000 monuments historiques et sites protégés, générant plus de 500 000 emplois. Pour sa 21e édition, le Salon International du Patrimoine Culturel se dévoilera à nouveau comme vitrine d’excellence du Patrimoine européen. Durant 4 jours, la manifestation investira le Carrousel du Louvre avec ses 350 exposants, représentant une quarantaine de métiers : artisans d’art, restaurateurs et fabricants, collectivités, associations, ou encore fondations… Côté animations, conférences, démonstrations, et remises de prix seront organisées en marge.
Créé en 1994, il est aujourd’hui organisé par les Ateliers d’Art de France, qui fédèrent plus de 6 000 artisans, artistes et manufactures d’art. Fort de sa légitimité, le salon a accueilli 23 483 visiteurs l’année passée, soit + 10 % par rapport à 2013, qu’ils soient professionnels du secteur ou amateurs passionnés.
PATRIMOINE ET MODERNITE : CONSERVER, C’EST INNOVER
Cette année, faisant suite au thème de la transmission lors des 20 ans du salon, sera développé le thème d’actualité « Patrimoine et modernité ». A l’image du manifeste publié récemment par François Chatillon, Conserver, c’est moderne, pour qui l’acte de conservation est acte de création, la sauvegarde et restauration sont des actions nécessaires. Réhabiliter, c’est revaloriser un lieu, lui donner un second souffle, en l’intégrant dans le développement urbain. Transformer, c’est inventer de nouveaux usages à un lieu patrimonial, additionner l’existant et le contemporain, réconcilier les époques… ce que s’attellent à faire les entreprises. Parmi elles, Saverbat, expert dans la mise en œuvre de briques et pavés de verre, a notamment participé au chantier des Halles de Boulingrin à Reims et de la piscine Molitor à Paris. Asselin, également reconnu pour son savoir-faire du bois, qui se manifeste lors de restaurations, réfections à l’identique et créations de charpentes, parquets, etc.
« Patrimoine et modernité » interroge la réhabilitation de lieux patrimoniaux, dans la quête d’une ouverture vers l’avenir, mais aussi, et surtout, les nouvelles technologies et innovations dédiées au secteur du patrimoine bâti. C’est ainsi que l’exposant AGP (Art Graphique et Patrimoine) réalise des relevés architecturaux et des modélisations 3D de monuments historiques et d’œuvres d’art. Carto Val de Loire, quant à lui, met au point des procédés de photogrammétrie en 3D d’une extrême précision permettant la reconstitution de détails architecturaux. Les ateliers d’art ne sont pas en reste non plus. Preuve avec Marcu, constitué de compagnons ébénistes, restaurateur de meubles anciens, qui présentera sur son stand un meuble à système mécanique dit « cabinet de curiosité ». D’autres part, Dunod-Mallier, spécialisé dans la ferronnerie d’art, associé à un créateur sur métal, s’investit dans le mobilier d’extérieur dans le cadre de la réhabilitation de jardins Art déco.
[Amélie Luquain]