De l’aveu de bon nombre d’exposants, si cette édition 2015 semble avoir manqué de fréquentation
– elle a été de – 2 % par rapport à 2014 – les contacts auraient été plutôt qualitatifs. La manifestation de l’Ouest, qui demeure l’un des deux grands rendez-vous annuels du secteur alors que les autres salons régionaux ont disparu progressivement, veut continuer de s’affirmer en mettant en avant plusieurs atouts.
C’est du dimanche 1er au mardi 3 février que s’est tenue la sixième édition du Salon du Mobilier de Nantes, au sein du Parc des Expositions de la Beaujoire. 118 exposants y ont proposé leur offre sur 18 500 m², répartis dans les deux principaux halls : les litiers dans le Grand Palais, et les fabricants de meuble meublant, sièges, décoration et textiles dans le nouveau hall XXL, inauguré il y a deux ans. Le salon mise ainsi sur un aménagement aéré et convivial, en plus d’être structuré… L’offre, pour sa part, était particulièrement éclectique, avec moitié de fabricants français – et pas seulement locaux -, le reste étant constitué de sociétés étrangères, essentiellement italiennes, espagnoles et portugaises, sans oublier les Belges, venues au nombre de douze sous l’égide du Belgofurn.
« Au vu du contexte, une fréquentation positive »
Ce cru 2015 a donc attiré 3 484 visiteurs, soit une évolution de – 2 % par rapport à l’année dernière : « Je considère néanmoins que ce bilan est tout à fait positif, avance François Le Saint, surtout si l’on considère le contexte économique actuel, mais aussi celui du secteur, pour lequel bon nombre de magasins ferment régulièrement leurs portes… » Le président de l’Amicale des Représentants Grand-Ouest Ameublement qui fut, entre autres, à l’origine du salon, appuie ainsi le fait que cette édition a su attirer « un visitorat bien suivi, essentiellement composé de personnes venues du grand Ouest », grâce auquel il a pu être possible de réaliser de bonnes affaires : « Au fil des discussions que j’ai pu avoir tout au long du salon, et notamment le dernier jour, j’ai pu constater que la plupart des fabricants avaient bien travaillé, certains étant même enchantés de cette édition ».
De manière générale, du côté des exposants, les avis étaient mitigés : quasiment tous ont effectivement constaté la baisse de fréquentation. L’enjeu, à partir de cela, était la qualité et concrétisation des contacts, pour lesquelles les bilans étaient différents selon les uns et les autres : « Chez Himolla, nous avons certes rencontré moins de monde, mais dans l’ensemble, les affaires ont été plus qualitatives » résume Patrick Grassy, directeur des ventes France pour le fabricant de sièges allemand. « Personnellement, nous avons eu pas mal de passage sur notre stand, suite auxquels nous avons noté pas mal d’adresses, mais la concrétisation s’est avérée plus délicate » déclare en revanche Kateline Dierckx, représentante commerciale de Lee &
Lewis pour la France, marque belge qui se positionne sur les meubles dits « de charme ». Pour continuer au sein de la collective belge, Van Houdt, fabricant de chambres à coucher évoquait lui aussi un bilan mitigé pour sa deuxième participation au salon : « Il faudra bien évidemment faire une analyse a posteriori, avance Jef Van Houdt, son dirigeant. Mais nous savons bien que nous avons besoin de temps pour nous implanter sur le marché français. Les agents doivent faire leur travail, c’est tout un processus qui se met en place ». Lloyd Loom, pour sa part – dont c’était la quatrième participation – était globalement satisfait de cette édition, évoquant des « distributeurs fidèles » et des « résultats en hausse chaque année ». Jean-Claude Neirynck, directeur des ventes pour Meubar et Evan, soulevait quant à lui le problème de la fréquentation : « Nous avons certes travaillé un peu, mais le nombre de contacts a globalement été limité pour trois jours… J’estime, personnellement, que le concept du salon est très bon : les visiteurs sont bien reçus, l’ambiance est conviviale, nous avons le temps de voir nos clients… Maintenant, avec notre regard de « Belge », peut-être le trouvons-nous trop régional ? » Une « régionalité » également évoquée au sein du groupe Matfa (Literies Onrev et Duvivier) : « Nous avons eu de bons contacts, cela dit, et sommes satisfaits de l’accueil que nos clients ont réservé à nos produits ».