Matelas "Rugby"
EBAC : « Inventivite » et «disponibilite » comme meilleures armes face a la conjoncture
Le fabricant implanté à Niort dresse, par la voix de son directeur achats et développement produits Lamine Oukrid, un bilan de cette année en passe de s’achever, s’étant révélée particulière pour le marché de la literie. De nombreux enjeux continuent de s’imposer aux industriels du secteur ; EBAC a choisi de les transformer en défis !
« Concernant l’ensemble de l’exercice 2024, nous devrions suivre la tendance du marché de la literie, qui affichera, selon les dernières prévisions, un repli compris entre -2,5 % et – 3,5 %… même si cela reste tout-de-même bien au-dessus de ce que nous avions pu enregistrer en 2019, par exemple ». Lamine Oukrid, directeur achats et développement produits chez EBAC, évoque plusieurs causes, à la fois conjoncturelles et structurelles, à la fois extérieures et inhérentes au secteur de la literie, pour expliquer la situation actuelle : « Il y a déjà, comme chacun sait, une grosse problématique au niveau de l’immobilier. Notre activité, chez EBAC – ne serait-ce que parce que nous sommes bien implantés en grande distribution ameublement – est en grande partie liée aux ventes de cette pièce de l’habitat qu’est la chambre… et qui, en raison de la crise de la construction, se font plus rares en ce moment. Par ailleurs, nous constatons que les consommateurs, pour ceux qui possèdent déjà des literies, se rééquipent moins. »
Des mutations… vers la fonction
Les bouleversements s’observent également au niveau des produits en eux-mêmes, et notamment des sommiers, sur lesquels l’entreprise niortaise est particulièrement active : « Les matelas, chez nous, se portent bien, poursuit Lamine Oukrid, tout comme les sommiers tapissiers. En revanche, le cadre à lattes est impacté par la diminution des ventes de chambres. Et parallèlement, nous constatons un mouvement de fond, en ce moment, sur le sommier tapissier à lattes actives ou à ressorts, puisque le volume s’essouffle un peu. » Selon lui, cette situation est essentiellement due à cette tendance générale qu’est l’augmentation de l’épaisseur des matelas, ces derniers renfermant toujours plus, eux-mêmes, de technologies actives. « En fait, désormais, il faut que le sommier montre une véritable fonction, et qu’elle soit directement perceptible par le consommateur » avance Lamine Oukrid, avant de livrer quelques exemples : « Sommiers à tiroirs, montée en puissance du lit-coffre… sont des produits sur lesquels il faut miser, à mon sens ». Et cela est d’ailleurs la raison pour laquelle EBAC a consacré une belle surface à ce segment de son catalogue, sur son stand d’EspritMeuble. Une surface de plus de 300 m² qu’elle a partagé avec Polypreen, spécialiste de la mousse de qualité [compte-rendu produits à venir].
Trouver des alternatives
Car il s’agit précisément de cela : en ces temps tourmentés, qui occasionnent plusieurs mutations sur le marché de la literie, l’enjeu premier est de s’adapter. « Il faut trouver des alternatives à ce contexte morose. Avoir des idées, faire preuve d’inventivité, garantir de la disponibilité, écouter… Le tout, avec cet argument majeur du « made in France » énumère Lamine Oukrid, qui rappelle que l’entreprise a obtenu la certification OFG (Origine France Garantie) il y a tout juste un an, fin 2023. L’axe de la fonctionnalité constitue ainsi une bonne réponse à cela ; concernant ses matelas, EBAC opère une montée en gamme généralisée, perceptible par le consommateur, « et ce sur tous les circuits, c’est-à-dire y compris celui de la grande distribution ameublement ». Pour y parvenir, l’entreprise, notamment, attache toujours plus d’importance au choix des matériaux entrant dans la composition de ses produits finis, en ayant même fait la démarche d’intégrer la fabrication de certains de ces composants : « Par exemple, nous ne sommes plus dépendants des grands groupes pour la mousse, depuis que nous nous sommes rapprochés de la société belge Polypreen [en 2021 ndlr], qui se spécialise donc dans la fabrication de cette matière. D’autre part, des investissements conséquents nous permettent désormais de fabriquer nos propres ressorts » explique Lamine Oukrid, précisant que l’équipement du site de production EBAC a été enrichi en machines, particulièrement, à la suite de la crise du Covid. Des optimisations qui permettent également une grande souplesse en matière de production : « Si, actuellement, nous sortons environ de 500 à 600 matelas par jour de nos lignes de fabrication, nous pourrions monter rapidement à 1 000 » indique Lamine Oukrid.
« La force d’EBAC : les personnes qui composent l’entreprise »
Misant, ainsi, sur un savoir-faire inestimable depuis 1947, l’acteur niortais axe une grande partie de sa stratégie, aujourd’hui, sur la dimension RSE. En matière d’environnement signalons, entre autres, que depuis quelques mois, EBAC a initié un nouveau projet, en collaboration avec l’équipe de ce fournisseur de solution visant à piloter l’impact produit et alimenter la stratégie RSE de ses clients : « Nos matelas ont une fiche environnementale dédiée garantissant une transparence totale sur l’engagement d’EBAC en la matière ; ces fiches seront disponibles en téléchargement sur notre site internet… C’est une nouveauté qui permettra de donner des informations précises, et de sensibiliser davantage nos consommateurs sur l’impact environnemental de nos produits » détaille Lamine Oukrid. Le fabricant de literie met également en avant le critère humain, à commencer par la compétence et l’investissement de ses salariés, qui sont régulièrement valorisés sur la page LinkedIn de l’entreprise : « Il est très important, pour nous, de communiquer sur le côté humain, dans la mesure où nous considérons que la force d’EBAC, ce sont avant tout les gens qui constituent l’entreprise » avance Lamine Oukrid. Et d’ajouter : « La moyenne d’ancienneté, chez nous, se situe entre treize et quatorze ans ; nous avons aussi, parfois, plusieurs générations d’une même famille sur nos machines… C’est notamment cela que nous voulons mettre en lumière, parce que nous en sommes fiers ». Enfin, toujours sur le plan humain, EBAC poursuit sa collaboration avec des sportifs emblématiques, tels que la triple championne olympique Charline Picon et le skipper Antoine Cornic : un bateau aux couleurs de la société doit d’ailleurs prendre le départ du Vendée Globe ce 10 novembre 2024, avec un partenariat monté autour de la lutte contre le plastique en mer. N’oublions pas, enfin, la collaboration renouvelée – en tant que partenaire majeur – avec le Stade Rochelais, pour trois saisons supplémentaires (jusqu’en 2027, donc) ; un sponsoring ayant notamment amené EBAC à lancer le bien-nommé matelas « Rugby »… pour une récupération de haute-performance !