Innovations fortes chez Vaudou Sport!

A l’occasion de ces soldes d’été 2021, vous venez de développer, pour votre société Vaudou Sport, un nouveau concept baptisé « Kickass ». Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est ce « matelas #DIY » ?

C’est en réfléchissant aux postes onéreux de la fabrication d’un matelas que j’ai cherché à faire gagner de l’argent à mes clients en leur offrant un bon sommeil sur un produit de qualité, mais sans leur facturer des postes liés au marketing et faux frais inclus dans la fabrication de leur matelas. Il ne s’agit pas de faire « une remise sur une remise » – le matelas Kickass n’a d’ailleurs rien d’innovant en soi – mais plutôt de faire véritablement gagner de l’argent aux consommateurs en fabriquant la partie essentielle du produit, uniquement. Ainsi, « Kickass » est le premier matelas vendu sans son coutil, celui-ci étant simplement déposé dans le carton, à enfiler soi-même. Nos clients, généralement sportifs, auront donc la mission de housser eux-mêmes leur matelas, qui n’aura pas de chaussette d’enfilage non plus pour un gain de quelques euros supplémentaires… Le coutil sera déposé dans le carton qui ne sera ni brandé ni renforcé, à l’inverse de notre gamme habituelle. Ce matelas « low cost » sera évidemment très faiblement margé, pour être de loin le plus agressif dans sa catégorie de produits.

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On pourrait imaginer, de ce fait, que la qualité a été revue, elle aussi, à la baisse…

Justement, non, et c’est sur ce point que nous ne voulions pas déroger ! Nous nous sommes positionnés il y a plusieurs mois sur des lots de mousse soja de grande qualité (40 kilos de densité) pour créer cette série limitée ; nous avons préféré une conception simpliste HR / visco très répandue sur le marché pour éviter de faire de l’exotique, donc de l’onéreux. Pour économiser d’avantage, nous sommes restés sur 4 dimensions au lieu des 8 habituelles. Ces matelas seront garantis 10 ans et auront les mêmes atouts que notre gamme, mais coûteront pas loin de trois fois moins cher à fabriquer, donc autant d’économies pour nos clients… qui seront acteurs de l’ultime étape de conception de leur propre matelas !

Ne pensez-vous pas, justement, que ceci pourrait réfréner les acheteurs potentiels ?

Lorsque l’on achète des meubles à bas prix, nous sommes contraints de les monter nous-mêmes ! Cela sera la même chose pour ce matelas. Nous échangeons énormément avec nos clients, qui nous font part de ce qu’ils veulent : notre force, c’est aussi notre communauté sportive qui est large et qui touche différents cercles – amateurs ou de haut niveau – mais parfois le prix ne passe pas… Nous leur avons soumis ce concept, et tous ont trouvé l’idée ingénieuse, expliquant qu’ils étaient capables de faire un lit, donc de mettre un coutil autour d’un matelas si cela pouvait leur fait gagner plusieurs dizaines d’euros sur leur achat. L’idée a été validée par une étude interne que nous avons menée auprès de notre panel de consommateurs.

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Combien va -t-il falloir débourser pour ce matelas Kickass ?

Au regard de ce que nous avons mis dans ce produit, il ne faut pas s’attendre à un matelas à 200 euros comme pour des produits d’importation : il s’agit tout de même d’un produit fabriqué en France, validé par notre partenaire formateur de kinésithérapeutes du sport et composé d’un coutil spécifique « Celliant », bien plus onéreux qu’un coutil polyester que l’on retrouve partout… Ce matelas reste donc un produit très qualitatif, qui se vendra malgré tout sous la barre des 400 euros en 140 cm, avec ses 10 ans de garantie et ses 100 nuits d’essai. Ce sont, d’ailleurs, tous ces arguments mis bout à bout qui lui ont valu ce sympathique sobriquet !

Être le premier à tenter ce genre d’innovations, comme être le premier à créer une marque 100 % sportive en literie ou 100 % écologique, n’est-ce pas prendre des risques pour les autres dans un marché très serré, où il est toujours financièrement risqué d’innover ?

Les acteurs de la literie sont répartis dans deux gros wagons : d’un côté, ceux qui innovent en développant des concepts ou des produits à forte valeur ajoutée, puis de l’autre, ceux qui attendent pour contrefaire quand cela fonctionne. La question est de savoir lesquels sont les plus astucieux… Dans tous les cas, s’il est vrai que j’en subis les conséquences – que cela soit avec Vaudou Sport, ou mon autre marque, Le Matelas Vert – je préfère être une « locomotive » qu’un « suiveur » ! À mes yeux, l’entreprenariat c’est innover, chercher l’idée judicieuse qui fera son chemin et sur laquelle personne n’a misé avant. Lorsque je vois des « copier-coller » de mon travail chez certains concurrents, outre le fait que mon service juridique joue son rôle, cela décuple ma détermination pour améliorer les moindres facettes de mon travail, que je vis comme une passion.

Lire aussi : La literie régénérante Vaudou Sport à la conquête des revendeurs français

Et cette passion se porte aussi, justement, sur les matelas naturels que vous avez créés chez Le Matelas Vert, votre seconde entreprise. Une boutique vient justement d’ouvrir ses portes dans le Marais à Paris : adoptez-vous une autre stratégie que celle déployée avec Vaudou Sport ?

Nous venons effectivement d’ouvrir une première boutique dans le cœur du Marais, à quelques pas de nos anciens bureaux, au 9 rue des Blancs Manteaux ; c’est un projet très excitant ! Notre clientèle nous le demandait depuis 2017, c’est désormais chose faite. Cette boutique de 85 m² est l’écrin idéal pour présenter notre marque qui s’affiche en tête du marché du naturel et de l’éco-responsabilité chez les pure-players. La stratégie de cette société est aux antipodes de celle que nous menons chez Vaudou Sport : ni les produits, ni les clients et encore moins les prospects commerciaux ne sont sur le même segment entre ces deux marques. L’objectif est de maintenir l’avance que nous avons sur les nombreux acteurs dits « verts » qui arrivent chaque jour sur le web, et de rester positionné à des niveaux de tarification où peu d’entreprises pourront venir nous challenger. Concernant Vaudou Sport, la démarche qui nous intéresse est plutôt la recherche de nouvelles technologies du sommeil : nous investissons beaucoup en recherche et développement, notamment avec des universités et des centres du sommeil. Notre clientèle est friande d’innovations, c’est la raison pour laquelle la gamme que nous préparons pour les magasins est, elle-aussi, très audacieuse et pertinente en ce sens.

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Vous évoquez une nouvelle gamme pour sportifs qui ne sera donc pas vendue sur internet ? Cela serait un choix atypique dans ce virage digital, où justement beaucoup d’enseignes traditionnelles rêvent d’un succès comme le vôtre sur le web…

Il ne s’agira pas d’une gamme pour sportifs, mais pour tous. L’idée n’est pas de segmenter le besoin ni de se disperser, mais d’être efficace et organisé. Nous développons, depuis 2019, une nouvelle collection de 3 matelas dessinés pour le profil exact des consommateurs en magasin : ceux ayant des problèmes de dos, de sudation nocturne ou encore de confort… Nous avons créé quelque chose qui contentera tout le monde, à commencer par les revendeurs ! Possédant moi-même une casquette « trad », j’ai une analyse approfondie de la position d’achat des consommateurs en magasin. Grâce à mon partenaire industriel, nous pouvons donc accéder à un large spectre d’outils permettant de mettre au point une solution complémentaire aux implantations existantes. Au regard des indicateurs actuels, les magasins traditionnels vont probablement être confrontés à des pénuries pour quelques mois encore, c’est donc le moment de leur présenter un excellent produit livrable, fiable, à forte valeur ajoutée, entièrement fabriqué en France et qui ne connaitra pas la rupture de stock. Beaucoup de points de vente doivent rattraper leur retard : cette gamme spécialisée pour le dos aura des arguments forts qui n’existent pas dans le « trad », comme des conditions de 100 nuits d’essai avec 10 ans de garantie pleine, ou des implantations géographiques exclusives. Les centrales qui nous feront confiance enverront un message fort à leurs adhérents : celui de privilégier un partenaire français plutôt qu’une MDD portugaise ou espagnole – c’est aussi le souhait des consommateurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pour se relancer, les magasins auront besoin d’être armés pour conserver leur crédibilité historique face à l’inexorable montée en puissance du digital qui, nous sommes bien placés pour l’affirmer, ne fait aucun cadeau…